Moscou a identifié la France comme étant « son principal adversaire en Europe », a déclaré vendredi 11 juillet 2025 le chef d’état-major français. « C’est (Vladimir) Poutine qui a dit » cela, a souligné le général Thierry Burkhard lors d’une rare conférence de presse consacrée aux menaces planant sur la France. « Cela ne veut pas dire qu’il ne s’occupe pas des autres pays », a-t-il ajouté.

La France, puissance nucléaire protégée par sa dissuasion, n’est pas menacée de « se faire attaquer directement et lourdement sur le territoire national ». Mais la Russie a « beaucoup d’autres options » via des actions hybrides, incluant désinformation, cyberattaques ou espionnage, a-t-il fait valoir.

Désinformation et actes d’espionnage

« Puissance de nuisance », la Russie « est partie prenante de toutes les menaces », que ce soit les sabotages d’infrastructures sous-marines, les campagnes de désinformation en France ou en Afrique, des actes d’espionnage, ou encore dans l’espace, avec « les manœuvres de satellites russes soit pour gêner nos trajectoires de satellites, soit pour s’approcher pour les brouiller, soit pour s’approcher pour les espionner ».

S’agissant des espaces maritimes, le haut gradé a évoqué « les sous-marins nucléaires d’attaque russe qui régulièrement pénètrent en Atlantique Nord et ensuite descendent quelquefois en Méditerranée et qui cherchent évidemment à surveiller les zones qui sont importantes pour nous mais également chez les Britanniques », un autre soutien majeur de l’Ukraine et une cible importante pour Moscou. « Dans les airs, les frictions, les interactions sont fréquentes », avec les aéronefs russes, a-t-il également souligné, en mer Noire, « au-dessus de la Syrie », en Méditerranée, « quelquefois assez loin en Atlantique Nord ».