D’un échange téléphonique liminaire, avait résulté une réponse positive. Mais précédée d’un léger temps d’hésitation, quant à la perspective de se retrouver étalé en dernière page de Libération. Et, si quelques jours plus tard, dans l’hôtel d’Arles où il a ses habitudes, Stéphane Couturier répond bien présent à l’appel, une pointe d’incrédulité perdure. Pour faire court, le sexagénaire à lunettes sur qui personne ne se retourne – y compris dans l’antique cité néobobo qui, chaque début d’été, s’ébaudit en carrefour planétaire de la photographie – en est encore à questionner ce souhait qu’on s’intéresse à lui : pourquoi vouloir mettre l’accent sur quelqu’un qui, de son propre aveu, suit un cheminement exempt de «résonance sociale»? Stéphane Couturier se présente en «autodidacte intuitif, toujours en quête de coïncidences et de télescopages», chez qui «la pratique précède la théorie», quitte à s’en remettre aux exégètes pour glo