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Avec une présence discrète mais affirmée, cette enseigne a su s’imposer dans le secteur du prêt à porter haut de gamme en France au cours de ses quarante années d’existence. Elle se définit comme un acteur du « luxe accessible ». Initialement spécialisé dans la fabrication textile, ce groupe a étendu son empreinte à l’échelle nationale et internationale, comptant aujourd’hui 25 boutiques. Cependant, leur avenir est incertain, selon les colonnes du Parisien.

Une dette locative de 100 000 euros pour cette enseigne

À Paris, où les loyers parfois faramineux peuvent mettre à mal même les enseignes les plus solides. D’ailleurs, une situation préoccupante a vu le jour dans le secteur du prêt à porter haut de gamme. Le 29 avril prochain, le tribunal judiciaire de Paris pourrait décider du sort d’un acteur majeur de cette industrie. Ce dernier est en proie à des loyers impayés et à des dettes bancaires considérables. Alors que le jugement est en faveur du plaignant, cela pourrait signifier la disparition de 25 boutiques et une perte d’emploi pour 44 salariés.

La crise de cette enseigne débute dans le prestigieux 6e arrondissement, rue du Four. En effet, la boutique emblématique de cette rue rencontre des difficultés pour régler son loyer. En effet, depuis un an, le bail reste impayé. Et ce, malgré de multiples relances, des saisies conservatoires, et une dette locative s’élevant à 100. 000 euros.


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En décembre dernier, le propriétaire des lieux, Fabtoleste, a décidé d’intenter une action en justice, comme l’a rapporté Le Parisien. Il demande désormais la liquidation judiciaire de l’enseigne, dont les comptes sont vides, avec près de 700. 000 euros dus à des créanciers, pour la majorité d’entre eux, des banques. Cette situation alarmante laisse présager un naufrage inévitable pour l’enseigne.

De quel groupe s’agit-il ?

Cette enseigne n’est autre que Belair qui traverse une période tumultueuse. Belair a vu le jour en 1986 par Éric et Franck Sitruk. L’enseigne s’est rapidement affirmée comme un emblème du luxe parisien « accessible ».

Ayant démarré en tant que fabricant textile, Belair a connu une expansion fulgurante,  s’étendant à l’échelle nationale et internationale. Pour autant, etait-ce un piège ? « Nous avons mené une course effrénée au développement […] C’est un peu la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf », admettait déjà Éric Sitruk en 2016, dans une interview qu’il avait accordée à France Info.

La boutique de la rue du Four, qui a ouvert ses portes en 2007, se trouve donc être au coeur de cette crise. Pour garantir un bail annuel de 100. 000 euros, Éric Sitruk a pris un engagement personnel. Pourtant, le bailleur affirme que les retards de paiement ont été constants depuis le début. La pandémie a durement frappé l’enseigne, qui avait obtenu une suspension de six mois de loyer en 2020.


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Cependant, depuis la fin de 2024, les paiements ont cessé sans explication. « Cela fait un an que Belair laisse sa boutique ouverte sans régler son loyer », déplore un porte parole de Fabtoleste.

Des saisies de 2024 sur les comptes de l’entreprise n’ont fait qu’aggraver la situation. L’enseigne affichait déjà une dette de 11 millions d’euros en 2021. Mais, elle est désormais incapable de rembourser même une petite partie de ses créances.

L’avocat de Fabtoleste, Maître Grégory Lévy, considère que cette accumulation de dettes n’est pas simplement à cause de la conjoncture actuelle. « Monsieur Sitruk a manifestement confondu les règles de l’immobilier avec celles du poker », a-t-il, en effet, déclaré.

Source : Le Parisien