Longtemps enfouies derrière son énergie débordante et sa voix éraillée, ces habitudes ont pourtant bien failli lui coûter cher. « J’étais à trois paquets de cigarettes par jour, parce qu’à chaque fois que j’arrêtais, je reprenais deux fois plus. […] Et avec l’alcool, pareil, j’avais une capacité à encaisser beaucoup », a confié l’artiste au micro du « Club de l’été ».
Mais un jour, Zaz a décidé de reprendre le contrôle. Elle se lance dans un jeûne de trois jours, et depuis, plus une goutte, plus une clope. « J’avais besoin de me connaître sans ça. Sauf que quand c’est devenu ton identité, que tu t’es construite dessus, c’est très difficile. » Aujourd’hui, cela fait cinq ans que la chanteuse vit sobre, et qu’elle en parle sans tabou avec une fierté discrète, celle de ceux qui ont enfin remporté ce grand combat.
La musique comme témoignage
Un combat qu’elle raconte aussi en musique, notamment dans la chanson « Au pays des merveilles », présente sur son nouvel album. Un titre, qui aurait même pu donner son nom à l’opus. « Mais que le ton de cette chanson soit l’album, ce n’était pas bon. Parce que j’ai réussi à affronter pas mal de peurs, j’ai été courageuse. Et c’est ça qui reste », affirme Zaz, apaisée.
Cet équilibre, l’artiste le doit aussi à sa vie personnelle. Mariée depuis 4 ans à un homme dont elle tait l’identité, Zaz goûte enfin à une forme de stabilité. Elle partage aujourd’hui son quotidien entre musique, coaching de « The Voice » et vie de famille, notamment avec la fille de son compagnon, Jayna, qu’elle considère comme la sienne.