Depuis le début du ramassage des vélos épaves par la fourrière en mai 2024, le constat est sans appel. L’année passée, 2 428 vélos ont été enlevés de l’espace public, contre 500 à 800 par an entre 2014 et 2024. « Avant, ils étaient collectés par le service propreté qui n’avait qu’une capacité limitée par la taille des camionnettes », explique Nadia Zourgui, adjointe à la tranquillité publique. Aujourd’hui, grâce aux signalements des usagers de StrasApp et aux opérations menées par les forces de l’ordre dans des secteurs stratégiques (comme autour de la gare), le dispositif a pu prendre de l’ampleur et ainsi contribuer à libérer la voirie des encombrants.

Enlever les vélos ventouses à moyen terme

Mais la Ville et l’Eurométropole ne comptent pas s’arrêter là. « Nous aimerions à moyen terme enlever les vélos ventouses », précise l’élue. Les vélos ventouses s’apparentent aux véhicules garés trop longtemps au même endroit (en général plus de quinze jours). Mais la durée exacte pour qualifier un deux-roues de ventouse devra faire l’objet d’une délibération.

En tout cas, l’objectif est clair : s’attaquer aux cycles qui contribuent à encombrer l’espace public ou les arceaux. Mais il s’agira aussi d’enlever tout vélo mal garé, c’est-à-dire attaché à une barrière, un poteau de signalisation ou garé sur une voie piétonne.

Verbalisation pour les vélos ventouses ou mal garés

À noter que cette fois, le propriétaire du vélo ventouse ou mal garé devrait faire l’objet d’une verbalisation lorsqu’il viendra le récupérer en fourrière, ce qui n’était pas le cas pour les vélos épaves. Sur les 1 428 vélos collectés en 2024, neuf propriétaires ont d’ailleurs porté une réclamation et huit d’entre eux ont pu retrouver leur monture. Une fois recueillis, les vélos épaves permettent d’animer un cycle vertueux d’économie sociale et solidaire. Ils sont démontés ou réparés par des associations spécialisées avant d’être remis en vente sur le marché d’occasion ou distribués gratuitement par la Ville à des personnes en réinsertion.

4 200 nouveaux arceaux d’ici fin 2025

Pour optimiser l’espace public, la Ville et l’Eurométropole ont également ajouté de nombreux arceaux à vélos. Fin 2025, ce seront 4 200 d’entre eux qui s’ajouteront aux opérations d’enlèvement qui contribuent déjà à en libérer un certain nombre. Mais Nadia Zourgui reconnaît que le dispositif est encore améliorable, notamment pour mieux répertorier les deux-roues parfois abandonnés dans des endroits improbables. L’application StrasApp a également été optimisée pour supporter des photos plus volumineuses. La fourrière fait quant à elle l’objet d’une régulation pour mieux gérer les flux de vélos épaves et ne pas noyer les associations.