Comme à l’origine. Des travaux ont été entamés sur l’immeuble du 66 avenue Jean-Médecin à Nice, à l’angle de la rue Assalit. La structure de cinq étages sur un rez-de-chaussée a été modifiée à de nombreuses reprises dans le passé. Sur pieds depuis 1884, l’immeuble commençait à devenir vieillissant. En avril, des travaux de réfection, intérieur comme extérieur, ont donc été lancés pour refaire les façades comme à l’origine. L’occasion aussi pour Gomis Architecture, le cabinet en charge du projet, de détailler les nouveautés.

Le projet d’hôtel en suspens

Une Société civile immobilière (SCI), basée à Bordeaux, a la gestion des cinq étages. Elle compte y aménager un hôtel 4-étoiles et une auberge de jeunesse « haut de gamme ».

Mais il y a un hic. À l’origine, l’immeuble situé au n°66 est composé d’appartements individuels. Même s’ils étaient à l’abandon (depuis une quinzaine d’années selon le cabinet d’architecture), la loi impose, lors d’un projet de changement d’usage sur les communes en tension immobilière, de recréer ailleurs la même surface en logements.

« C’est une règle contraignante qui bloque beaucoup de projets », assure Jean-Paul Gomis, l’architecte en charge de la supervisation des travaux. Tant que le promoteur n’a pas trouvé de solutions de compensation, le projet d’hôtel et de chambres d’hôte est ainsi à l’arrêt forcé.

Un nouveau café Columbus

Au rez-de-chaussée, en revanche, le chantier est bien lancé. C’est une autre société qui y réaménage l’existant: la pharmacie Riviera sera agrandie et un café Columbus va s’installer à côté, pour ouvrir au mois de septembre (en rejoignant les trois cafés déjà ouverts à Nice).

L’établissement proposera 25 places assises en terrasse et 50 places à l’intérieur, précise l’enseigne.

Parallèlement, le cabinet d’architecture travaille sur la réfection des façades. Ce genre d’immeuble est rare dans le secteur, selon Jean-Paul Gomis.

Un bel immeuble de haut standing, avec une grande hauteur sous plafond à tous les étages, mais qui a été gâché par de nombreux aménagements passés. « À une époque, dans les années 60-70, il était permis de faire tout et n’importe quoi et plusieurs immeubles ont été copieusement massacrés », regrette l’architecte.

Alors, il fallait redonner à cet édifice de sa superbe. « On a retrouvé un beau rez-de-chaussée d’origine. On a voulu redonner une cohérence à l’immeuble, retrouver les pierres et rétablir une géométrie », détaille Jean-Paul Gomis. Le chantier des façades pourrait être terminé à la fin du mois.