Par
Anthony Soudani
Publié le
12 juil. 2025 à 7h54
Que pensez-vous de l’œuvre Tissage urbain ? Si sur les réseaux sociaux, les avis sont pour la plupart négatifs, les Lyonnais semblent plutôt divisés lorsqu’on leur pose la question place Bellecour. Terminée depuis le début de la semaine, elle est scrutée par les passants, photographiée.
Certains s’assoient sous les ombrières, d’autres essaient les brumisateurs. Celui qui passe le plus de temps sur cette place est certainement Romain Froquet. L’un des créateurs de Tissage urbain confie son émotion depuis que l’œuvre est terminée.
« Depuis cinq jours, je ne quitte pas cette place »
« Tissage urbain appartient désormais à cette place Bellecour pour une période de cinq ans. Je suis très ému, très ému de voir cette place prendre vie, les gens s’assoient, cette brumisation qui correspond à la ligne le bleu. Le bleu symbolise l’eau, le vert, la nature, et le jaune montre le rayonnement de la ville de Lyon », se réjouit l’artiste.
Avant que cette œuvre ne prenne forme concrètement, Romain Froquet l’avait peinte. « Depuis cinq jours, je ne quitte pas cette place », affirme-t-il. « Que ce soit le soir, la journée, je l’observe. Je vois que ce qu’on a mis en place créé de la fraîcheur. »
L’œuvre Tissage urbain est terminée à Lyon, place Bellecour… et elle fait beaucoup réagir. L’un de ses créateurs, Romain Froquet, s’exprime sur cette nouvelle installation prévue pour cinq ans. #fyp #pourtoi #lyon #artist
Il exprime sa satisfaction sur la dernière partie ajoutée : « Cette ligne bleue qui vient croiser cette ligne verte, c’est aussi un nouvel espace, comme une place dans la place Bellecour. »
Pour lui, les gens sont heureux de pouvoir en profiter. « J’ai discuté avec un monsieur qui s’appelait Daniel. Il descendait de Fourvière et m’a dit qu’on a comme des chemins maintenant dans la ville. Il m’a dit : ‘J’ai envie de m’assoir et de discuter avec des gens.’ Lorsqu’il me dit ça, je pense que ça résume très bien ce qu’est Tissage urbain. »
« L’art est là pour susciter le débat »
Pourtant, les critiques fusent. « Gaspillage d’argent public » (1,6 million d’euros), « étendoir à linge », peut-on lire sur les réseaux sociaux ou entendre de la bouche des opposants politiques. Récemment, Pierre Oliver, maire du 2e arrondissement, a remis en cause la fraîcheur apportée par l’œuvre en mesurant la température sous les ombrières (avant l’installation des brumisateurs). Nathalie Perrin-Gilbert, candidate en 2026, a même affirmé qu’elle la retirerait en cas d’élection.
« L’art est là pour susciter le débat », répond tout simplement Romain Froquet. « La critique va avec la création artistique. Je pense que c’est le rôle de l’art dans la société aujourd’hui. On entend. »
L’artiste insiste sur le fait que désormais l’œuvre est terminée. « Ce qui était en place n’était qu’un quart de l’œuvre. La partie la plus dense, la plus remplie, ce sont ces lignes vertes et bleues avec la brumisation », invitant les Lyonnais à venir découvrir Tissage urbain.
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