Stefan Bissegger a accompagné les meilleurs après la Trouée d’Arenberg, ce dimanche lors de Paris-Roubaix. Le Suisse s’est retrouvé dans un groupe de cinq favoris avec la paire Mathieu Van der Poel, Jasper Philipsen (Alpecin-Deceuninck) ainsi que Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) et Mads Pedersen (Lidl-Trek). “On a eu le temps de s’imaginer une journée parfaite, comme il a accompagné les meilleurs, déclarait le directeur sportif Julien Jurdie après la course. On pensait à tous les scénarios et non plus à un Top 10 mais à un Top 5 voire même à un podium! ».
Mais peu après, le coureur de 26 ans a été victime d’une crevaison au secteur pavé de Tilloy, à environ 70 kilomètres de l’arrivée. “Ça a tué ma course. Malheureusement, la voiture n’était pas toute proche à ce moment-là. J’ai continué de rouler jusqu’à la fin du secteur en espérant tomber sur un assistant qui aurait une roue mais je n’ai vu personne », regrette le rouleur de Decathlon AG2R La Mondiale. C’est finalement du côté du dépannage neutre Shimano qu’il a fini par trouver assistance. « Malheureusement, c’est arrivé au pire moment et ça a mis en l’air notre espoir d’un Top 5. On peut nourrir certains regrets. On aurait aimé avoir un peu plus de réussite pour vivre avec plus d’intensité le final », poursuit Julien Jurdie. Derrière le trio Philipsen-Pogacar-Van der Poel, l’Helvète s’est ensuite retrouvé dans un groupe de contre où figurait notamment Wout van Aert. À environ 20 bornes du terme, le Belge a accéléré et Stefan Bissegger n’était alors plus en mesure de suivre. « Il m’a manqué de la force pour jouer la dernière place sur le podium jusqu’au bout ».
Stefan Bissegger doit finalement se contenter d’un Top 10 (voir classement). “C’est déjà bien, c’est mon premier Top 10 à Roubaix. Je suis content d’offrir ça à l’équipe, qui a très bien travaillé pour moi. Les années précédentes, j’avais tout le temps eu de la malchance et c’est encore le cas cette fois-ci. J’espère qu’il m’arrivera au moins une fois d’être épargné ». Julien Jurdie va dans le même sens que son coureur : “c’était l’objectif de départ. On reste satisfait parce que ce n’est jamais évident de rentrer dans les dix premiers de Paris-Roubaix ». Et pour cause, il s’agit de la meilleure performance de la WorldTeam sur « l’Enfer du Nord » depuis la deuxième place d’un autre Suisse, Silvan Dillier en 2018. « C’est la deuxième fois qu’on termine dans le Top 10, c’est un moment important ».