La berline s’avance, sûre d’elle. Au volant, le conducteur du VTC interroge les agents Onet présents devant la barrière de Sormiou : « Ce serait pour aller au restaurant… » « Impossible, lui répond-on. Le massif est interdit d’accès et le restaurant est de toute façon fermé jusqu’à la fin du mois d’août. »

Dans le véhicule, trois jeunes filles parées pour une journée farniente dans la nature changent de visage, l’excitation cédant la place à la déception. « Personne ne peut entrer », insiste l’agent. « Même pas à pied ? », s’affolent les jeunes filles. « Même pas. » La scène se répète inlassablement depuis dix jours. Sitôt garé, Guillaume, 32 ans, se fait accoster par un agent qui l’informe de l’interdiction d’accès. Venu en couple de Lyon pour déjeuner dans le resto des calanques, une habitude prise à chaque passage à Marseille, il envisage déjà son plan B : « Tant pis, on ira voir si on peut manger aux Goudes. »