Il s’échappait dans la touffeur du New Jersey, ce dimanche 13 juillet, comme un parfum d’inachevé. Le PSG, favori annoncé, porté par les vents de son épopée printanière, a trébuché lourdement sur la dernière marche. Chelsea a refermé sèchement la porte du rêve à un Paris vidé de son énergie au seuil de la gloire mondiale. Le MetLife Stadium, supposé accueillir la dernière ligne d’un quintuplé historique, est devenu le théâtre d’une amère désillusion.
Mais réduire la saison parisienne à cette chute serait trahir la vérité d’un voyage. Car si la couronne planétaire s’est envolée, l’essentiel demeure : cette équipe, sous la férule d’un Luis Enrique technicien habité et inspiré, a réenchanté le football européen. Elle a joué avec grâce, mordu avec intensité, et, souvent, frôlé la perfection. Comment oublier ce 5-0 sublime infligé à l’Inter Milan en finale de la Ligue des champions ? Ce 31 mai à Munich, Paris n’a pas gagné un match : il a signé une œuvre.