Avant de traverser l’Atlantique, les hauts fonctionnaires européens doivent désormais se munir d’appareils vierges de données.

Bonne ambiance chez les alliés américains… À l’approche des réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale à Washington, Bruxelles use de la plus grande prudence. Selon des indiscrétions révélées par le Financial Times  ce lundi, par crainte d’espionnage, la Commission européenne somme son personnel en voyage aux États-Unis, de laisser smartphones et ordinateurs professionnels au placard. Et de prendre à la place des appareils « jetables », une précaution jusque-là réservée aux déplacements en Chine ou encore, en Russie et plus récemment en Ukraine, nid d’espions sino-russes.

Un risque pour la sécurité européenne

Les commissaires et les hauts fonctionnaires européens qui participent au rendez-vous de la finance internationale la semaine prochaine auraient ainsi reçu l’ordre d’utiliser exclusivement des appareils achetés pour l’occasion, comprendre, des outils vierges de données, facilement remplaçables, préconfigurés pour un usage restreint. Ainsi aucun risque de se faire pirater des informations sensibles et qu’un intrus accède à des applications de la Commission européenne.

Alors que Washington devient un risque pour la sécurité européenne, la mesure apparaît comme un signe de plus, s’il en fallait, de la dégradation des relations entre le Vieux Continent et le pays de Donald Trump. On ne compte plus les fois où le locataire de la Maison-Blanche a accusé l’organisation des Vingt-Sept d’avoir été créée « pour escroquer les États-Unis ».