Y a-t-il un meilleur endroit pour lire que la plage ? C’est en tout cas le spot privilégié des vacanciers du Grau-du-Roi, qui nous ont partagé leurs choix pour les journées ensoleillées.

Plage du Boucanet au Grau-du-Roi, on bouquine. Pour le long week-end du 14 juillet, les vacanciers sont arrivés, leurs valises souvent alourdies de quelques livres à lire au soleil. « Jamais je ne viens à la plage sans livre ! » sourit Emilie, venue de Valence pour deux jours. Entre ses mains : Veiller sur elle, prix Goncourt 2023 et grand succès littéraire. Maintenant que son fils de dix ans peut se baigner et s’occuper seul, elle prend le temps de se prélasser et de se laisser porter par les paysages d’Italie sous la plume de Jean-Baptiste Andrea.

Bien loin des clichés des romances estivales, sur le sable grauléen nombreux, sont les amateurs de policiers et thrillers. Comme cette vingtenaire, fan d’Agatha Christie : « Il y a du suspens jusqu’au dernier moment, donc je vais me baigner uniquement quand j’ai trop chaud parce que j’ai hâte de lire la suite ! ». La semaine dernière, elle s’est plongée dans la série haletante La femme de ménage, avalant les quatre tomes de Freida McFadden qui ont fait un triomphe sur les réseaux sociaux. La nouvelle fiction de la même autrice, La psy, est également présente sur de nombreuses serviettes cet été.

Les thrillers en tête

Sur la plage Sud à Port-Camargue aussi, on lit des livres qui tiennent en haleine. Pour ses deux semaines de vacances, Jean-Jacques a choisi La constance du prédateur de Maxime Chattam. Déjà bien entamé en deux jours, il a prévu de se renflouer à peine la dernière page tournée : « pour une fois qu’on a le temps de lire, il faut en profiter ».

Plus loin sur le sable chaud, Sylvie se délecte d’une histoire plus triste : celle d’un jeune homme touché par un Alzheimer précoce, écrite par Melissa da Costa dans Tout le bleu du ciel. Chauffeuse de bus en Ardèche, la quarantenaire est une lectrice « uniquement à la plage », ce qui décuple le plaisir de ses lectures.

Quant à Pierre, il est venu à la plage avec La prophétie des abeilles de Bernard Weber et ses deux enfants. Sa fille de 18 ans se régale du roman historique La sage-femme d’Auschwitz, tandis que, pour son fils un peu plus jeune, pas question d’ouvrir un pavé. Il s’agace, passablement ennuyé : « Vous voulez pas qu’on discute, comme tout le monde ? »