Jusqu’au 20 juillet, le gîte de la Métairie, à Saint-Michel-de-Chavaignes, accueille un événement en hommage à Hélène Bertaux, une sculptrice du XIXᵉ siècle. Pour la première fois, le rendez-vous est entièrement consacré aux femmes sculptrices.
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Son nom est assez peu connu du grand public et pourtant, elle fut à l’origine d’une vraie révolution dans le monde artistique. Elle mit sa renommée au service d’une cause, celle des femmes sculptrices et peintres.
Née en 1825, Hélène Bertaux se fit un nom en apprenant auprès des grands sculpteurs de son temps, parvint à se faire une place et son talent fut reconnu au point qu’elle créa une école de sculpture pour les femmes. A la tête de « l’Union des femmes peintres et sculpteurs », elle parvint à faire admettre les femmes à l’Ecoles des Beaux-Arts, en 1897.
Au Musée d’Arts de Nantes, on peut admirer un marbre intitulé « Jeune Gaulois prisonnier » qu’elle réalisa en 1867. « Ce marbre académique à l’esthétique néo-classique est l’un des premiers nus, ni allégorique, ni mythologique, exécuté par une femme », peut-on lire sur la présentation qui en est faite.
Depuis 2010, le comité Mains d’art lui rend hommage lors du symposium de sculpture monumentale sur pierre et métal, à Saint-Michel-de-Chavaignes, dans la Sarthe, où elle vécut ses dernières années.
Pour sa cinquième édition, et le bicentenaire de la naissance d’Hélène Bertaux, le symposium a décidé de n’inviter que des femmes sculptrices. Elles sont cinq : Aurore Besson, Gisella Garcia, Fiona Paterson, Nathalie Pitel et Coralie Quincey.
Fiona Paterson, artiste née au Zimbabwe de parents irlandais, sculpte un troupeau d’oies avec des fers à béton.
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© France Télévisions Caroline Ditte
Fiona Paterson a choisi de sculpter un troupeau d’oies en travaillant des morceaux de fer à béton.
« Je suis plutôt plasticienne, dit-elle, je fais du land art avec des matériaux naturels. Mais pour les sculptures non éphémères je choisis plutôt le métal. J’aime bien quand c’est rouillé. Même avec quelque chose de léger on peut créer quelque chose de costaud. Dans les courbes, j’essaye de trouver un peu de mouvement. C’est un défi avec le métal très rigide. »
Sous un soleil de plomb, les artistes ont deux semaines pour réaliser leur œuvre.
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© France Télévisions Caroline Ditte
Un peu plus loin, l’Angevine Aurore Besson a souhaité s’inspirer de la blouse de travail d’Hélène Bertaux en en sculptant une reproduction monumentale en pierre.
« On n’a pas beaucoup d’images d’Hélène Bertaux, explique la plasticienne qui travaille avec une meuleuse. Une des images la montre avec sa blouse sur sa robe. On cherche des aspects de matière qui vont nous intéresser. »
La plasticienne dit « on » parce qu’elle apprécie d’être à côté d’autres artistes et de s’enrichir de leur façon de travailler la pierre.
« J’ai choisi de lui rendre hommage, en tant que féministe, femme artiste », tient à dire Aurore Besson à propos d’Hélène Bertaux.
Le public peut venir voir ces femmes travailler tout au long de ce rendez-vous. Les œuvres seront ensuite exposées de façon pérenne sur la commune.
« Il y en a déjà une vingtaine, précise André Chambrier, le président du symposium. Il y en a un peu partout. Il y a même un parcours pour une randonnée des sculptures. »
Symposium 2025, du 4 au 20 juillet 2025, au gîte de la Métaierie Saint-Michel-de-Chavaignes.
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