Il n’est pas rare que les romanciers s’inspirent de faits divers. Pierre-Étienne Musson ne fait pas exception, et s’en sort plutôt bien, avec son deuxième roman : « La disparue du boulevard Voltaire ». L’auteur s’inspire d’une actualité qui avait fait grand bruit en 1907. Cela avait remis en cause la décision présidentielle d’abolir la peine de mort et défrayer la chronique dans le journal Le Petit Parisien.
Tenir en haleine son lecteur
Pierre-Étienne Musson suit la chronologie des faits puis de l’enquête pour tenir en haleine son lecteur. Cela démarre donc avec Albert qui parcourt les rues du 11e arrondissement à Paris. Il est paniqué parce qu’il a perdu la petite Marthe, la fille d’amis qu’il avait amenée à un spectacle à Ba-Ta-Clan. Puis, l’affaire s’emballe, la police est prévenue. Enfin, la presse y met son grain de sel. La course à l’information s’engage entre les journaux et les enquêteurs : le feuilleton autour de ce drame est lancé.
L’ambiance du début du XXe siècle
Dans une écriture simple, qui traduit l’ambiance du début du XXe siècle, Pierre-Étienne Musson fait monter la tension. Le lecteur plonge dans les rouages des recherches méticuleuses du commissaire, dans la douleur de la famille, la commisération de toute la société… En arrière-fond, l’écrivain dépeint comment, un fait divers, fait échouer une volonté politique.
« La disparue du boulevard Voltaire » revient sur un fait divers de 1907. (Black Lab)
« La disparue du boulevard Voltaire », Black Lab, parution le 27 août, 272 pages, 21, 90 €.