Après avoir raccroché son casque de MotoGP, Aleix Espargaró a troqué sa moto de course contre un vélo de route. Le Catalan a fait ses débuts avec l’équipe Lidl-Trek lors du Tour d’Autriche, mais a dû abandonner dès la troisième étape en raison d’une blessure à la main.
À 35 ans, âge peu commun pour débuter en cyclisme professionnel, Aleix a entamé cette nouvelle phase de sa carrière. Ce sport a toujours été une de ses passions. Il a même failli rejoindre le Movistar Team avant de finalement signer avec le Lidl-Trek, une équipe World Tour, bien qu’il soit répertorié comme coureur de l’équipe de développement.
Lors de ses premières courses sur la route, Espargaró a complété deux étapes, montrant engagement et détermination, même si ses classements étaient modestes. La chance l’a quitté lors de la troisième étape, où une chute lui a provoqué une fracture du ligament du pouce droit, l’obligeant à renoncer.
Un jour après cette déception, Aleix Espargaró a tenu à partager une réflexion sur ses réseaux sociaux. « Après tant de mois de préparation, de doutes et d’attente, j’étais très triste. Mais avec un peu de recul, je suis fier. Ces trois étapes ont été très rapides et compliquées, mais j’ai ressenti plus de sensations positives que prévu. C’était incroyable de découvrir ce sport de l’intérieur », a-t-il confié.
« Passer de la moto au vélo et débuter en World Tour à 35 ans a été une expérience incroyable. La pression du peloton, la vitesse… c’est impossible à imaginer quand on regarde la course à la télévision. Pas même le temps pour une pause pipi ! Je suis très heureux d’avoir pu évoluer avec une équipe comme Lidl-Trek », a souligné l’ancien pilote.
« Je sais que beaucoup me voient comme un coup de com’, et en partie, ils ont raison. Mais je suis aussi convaincu que le staff ne m’aurait jamais fait courir si je n’avais pas le niveau. Ces premières étapes l’ont prouvé. Je suis habitué à être sans cesse jugé et à subir la pression des réseaux sociaux, et ça me motive encore plus à travailler dur et à rêver grand », a-t-il ajouté fièrement.
Pour conclure, Aleix a tenu à saluer le travail collectif : « Ce fut fantastique d’aider l’équipe et Héctor Álvarez, tout juste 18 ans, à décrocher son premier podium. N’oubliez pas ce nom, c’est un talent prometteur ».
En somme, on pourrait se demander combien d’anciens champions d’un sport vont vraiment sauter sur une nouvelle discipline avec autant de cœur et d’audace. Peut-être devrions-nous envisager une tournée des transferts moto-vers-vélo pour l’année prochaine ? En attendant, bravo à Aleix pour ce défi bien épicé – et qui sait, peut-être qu’à force, il finira par maîtriser aussi bien les pédales que les gaz. Qui aurait cru qu’un jour, un pilote MotoGP nous apprendrait à apprécier un sprint en peloton ? Je dis ça, je dis rien.