La militante, figure controversée des réseaux sociaux, se retrouve au cœur d’une affaire judiciaire.

Connue pour ses prises de position virulentes sur X (ex-Twitter), elle a été placée en garde à vue à Lyon le 8 juillet 2025. Selon LyonMag, trois procédures sont en cours, concernant des accusations de diffamation, d’injure publique et de propos discriminatoires. Mila conteste ces poursuites et y voit une forme d’acharnement.

Trois affaires distinctes au cœur de l’enquête

Le premier dossier concerne un cliché relayé en 2023 sur le réseau X. On y voyait un homme posant avec une kalachnikov à Villeurbanne. Selon Mila, sa publication a conduit à l’interpellation de l’individu, déjà connu des forces de l’ordre. L’arme était factice, mais l’homme a déposé une plainte contre elle pour diffamation. La militante a depuis été mise en examen.

Pour le deuxième dossier qui l’accable, elle est poursuivie pour des propos jugés racistes. Mila aurait évoqué « la consanguinité dans certaines populations maghrébines », en réponse, dit-elle, à une vague de messages haineux. Elle qualifie aujourd’hui cette phrase de maladroite, mais dénonce une répression ciblée : « Dire une vérité dérangeante, c’est risquer des poursuites  ».

Enfin, la troisième affaire concerne un individu qui, selon l’activiste, l’aurait harcelée durant plusieurs mois. Il aurait publié sa localisation, diffusé des photos, et lancé des appels au meurtre. Cet homme a été condamné à trois mois de prison avec sursis et à 4 000 euros d’indemnisation. Mila affirme qu’il ne s’est jamais acquitté de cette somme. Pourtant, il l’a poursuivie à son tour pour avoir sorti son identité.

Une militante toujours sous protection policière

Dans une vidéo postée le 13 juillet, Mila livre sa version des faits. Elle dénonce ses conditions de garde à vue et parle de « harcèlement judiciaire  ». Elle assure que ses prises de parole dérangent, mais qu’elle n’a jamais incité à la haine. Placée sous protection policière depuis plusieurs années, Mila estime que les institutions « protègent les agresseurs et non les victimes ».

Elle conclut en affirmant qu’elle poursuivra ses interventions publiques malgré les pressions. À 21 ans, suivie par plus de 90 000 personnes, Mila demeure l’un des visages les plus exposés de la liberté d’expression sur les réseaux sociaux en France.