Le passage de la frontière reste compliqué entre la France et l’Allemagne, deux mois après le renforcement des contrôles à l’initiative du gouvernement allemand. En Alsace, les frontaliers demandent la mise en place d’une vignette pour leur faciliter le trajet.

Atmosphère électrique au dessus du Rhin ce lundi 14 juillet, sur un pont saturé de voitures pare-chocs contre pare-chocs. Des coups de klaxons, des insultes qui ciblent les mères des automobilistes, des injonctions à un acte sexuel alternatif, le volant, il est vrai, n’a jamais été facteur d’apaisement. Mais une fois passé le pont et ses barnums qui abritent les policiers allemands en armes qui se livrent à des contrôles aléatoires, la sagesse reprend ses esprits. « La circulation n’était pas très fluide mais on était patients, il y a beaucoup de monde » expliquent cette fille et sa mère. Une autre automobiliste venue acheter un produit pour son chat se rend compte une fois arrivée à Kehl que le magasin est fermé: « Je me suis tapée une heure de bouchon pour rien »  lâche-t-elle, rigolarde.

Pas d’assouplissements malgré les promesses allemandes

Vignette, voie dédiée, contrôles volants ou patrouilles mixtes, les autorités allemandes ont promis de faciliter les choses pour les frontaliers, la semaine dernière encore devant l’assemblée parlementaire franco-allemande, mais sur le terrain ça ne bouge toujours pas, ce qui a le don d’irriter la députée haut-rhinoise Brigitte Klinkert, la présidente française de cette assemblée parlementaire: « Malgré les engagements pris à diverses reprises par nos collègues allemands, je ne vois pas pour l’instant d’assouplissements à nos frontières entre l’Alsace et l’Allemagne. Il me semble que la partie allemande nous fait des promesses mais pour l’instant manque de répondant dans la réalité. J’ai bien l’intention de faire part de mon mécontentement ». Pas plus tard que ce mardi après-midi  15 juillet à l’occasion du Comité de Coopération Transfrontalière qui se tiendra à Mayence.

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