Né en 1998 à Dakar et déjà condamné à plusieurs reprises à Nice dans le cadre de trafics de stupéfiants d’envergure, «il avait quitté très rapidement le territoire national après les faits», selon le procureur.
Il est sous les écrous en Guinée-Bissau, mais pourrait prochainement être rapatrié en France. Le commanditaire présumé du dramatique incendie qui avait coûté la vie à sept membres d’une même famille à Nice a été interpellé et écroué, près d’un an après les faits, a annoncé le procureur de la ville dans un communiqué ce mercredi 16 juillet.
Le 18 juillet 2024, quatre adultes et trois enfants avaient péri dans leur appartement en proie aux flammes, au dernier étage de la rue de la Santoline, dans le quartier des Moulins. Une enquête de flagrance avait rapidement déterminé que l’incendie était d’origine criminelle, dans un contexte de narcotrafic, et qu’il avait été déclenché par trois départs de feu aux 1er, 2e et 3e étages de l’immeuble. La vidéosurveillance avait également démontré que trois jeunes hommes aux visages dissimulés, arrivés en véhicule entre 2h12 et 2h17 du matin, étaient parvenus à «rapidement casser la porte d’entrée de l’immeuble et à y pénétrer. Ils en ressortaient très peu de temps après et prenaient la fuite», précisait le procureur Damien Martinelli peu après les faits.
Condamné à plusieurs reprises
Les investigations ont permis l’interpellation dans les mois qui ont suivi de quatre individus, impliqués à divers échelons dans l’attaque. Ils ont été mis en examen et placés en détention provisoire. Un cinquième individu, le commanditaire présumé, a également été identifié dans la foulée. Domicilié à Nice, né en 1998 à Dakar (Sénégal) et déjà mis en cause et condamné à plusieurs reprises à Nice dans le cadre de trafics de stupéfiants d’envergure, «il avait quitté très rapidement le territoire national après les faits», précise le procureur ce jeudi 16 juillet.
Après la diffusion d’un mandat d’arrêt avec diffusion Interpol, l’individu a finalement été interpellé le 22 décembre 2024 à l’aéroport international Osvaldo Vieira en Guinée-Bissau. «Dans la suite de cette arrestation, une demande d’extradition était adressée aux autorités guinéennes, non liées avec les autorités françaises par un accord bilatéral dans ce domaine. À cette heure, la décision des autorités guinéennes concernant la remise à la France de l’intéressé, toujours placé sous écrou extraditionnel, n’est pas encore intervenue», précise le parquet.
Enfin, un sixième homme, en fuite et «susceptible d’être impliqué dans l’organisation et la logistique», a quant à lui été interpellé par les autorités algériennes le 23 avril 2025. «Des échanges étaient engagés avec ces dernières afin de préciser les suites susceptibles d’être données à cette arrestation et d’obtenir tout renseignement sur la situation de l’intéressé. L’intéressé étant de nationalité algérienne, aucune extradition vers la France ne pouvait être envisagée, la convention d’extradition signée en 2019 entre les deux pays excluant réciproquement cette possibilité», avance le parquet de Nice.