«Israël out of the Tour.» C’est l’image du jour, sur le Tour de France, qui éclipse la victoire du Norvégien Jonas Abrahamsen (Uno-X Mobility), sur le Suisse Mauro Schmid (Tudor). Le slogan est inscrit sur le tee-shirt blanc d’un homme, keffieh à la main, qui a sprinté en même temps que les deux coureurs arrivés ensemble sur la ligne d’arrivée à Toulouse, ce mercredi 16 juillet. Le slogan n’est pas sorti de nulle part : parmi le peloton du Tour de France, une équipe est au cœur de l’attention, celle d’Israel Premier-Tech, dirigée par le milliardaire Sylvan Adams, un soutien affiché du Premier ministre Benyamin Nétanyahou.
Depuis le début du Tour, Libération voit des messages épars inscrits sur la route ou ses abords. Dès la première étape, 200 mètres après le kilomètre 0, surgissent «Israël boycott» puis «Palestine free», peints en blanc sur la chaussée de Wattignies. Dernièrement, en Mayenne, un agent du département ralentissait, le regard suspicieux sur des inscriptions au sol. «On regarde, parce qu’il y avait marqué Free Gaza dans le village d’avant», dans les environs de Laubrières. Le matin, des gendarmes étaient aussi passés, guettant de tels messages, racontaient des camping-caristes au bord de la route.
Les matins des étapes, dans la zone dite de «paddock», où se réunissent les formations, le bus d’Israel Premier-Tech est fortement surveillé : six, voire huit policiers armés entourent le véhicule, comme le