« Nous avons besoin d’un système moderne, juste qui soit adapté aux besoins des familles, des écoles et des entreprises et pas à de vieilles traditions », a rapidement abondé un responsable régional de Thuringe (centre), également envieux des privilèges du Sud.
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« Nous avons notre rythme de vacances, il est pour ainsi dire inscrit dans l’ADN des Bavarois », a rétorqué le dirigeant conservateur de cette région, Markus Söder. Il se garde d’évoquer l’avantage de ceux qui peuvent s’offrir en septembre des vacances à moindres frais. Ainsi, d’après le tabloïd Blid, « en juillet 2024, un voyage organisé coûtait en moyenne 4 977 euros » pour une famille avec deux enfants, contre, 4 419 euros en septembre, « soit une baisse de près de 550 euros ! ».
Un privilège historique
En Allemagne où les congés d’été durent six semaines pour quelque 11,4 millions d’écoliers, il a été décidé dans les années 1960 de ne pas envoyer les 16 États régionaux (Länder) en repos en même temps, afin d’éviter d’avoir des trains bondés, des aéroports surchargés et des autoroutes embouteillées.
Une rotation est ainsi organisée chaque année : après avoir été en vacances du 6 juillet au 20 août l’an dernier, les élèves de Rhénanie du Nord-Westphalie le sont cet été du 11 juillet au 26 août.
« Nous avons besoin d’un système moderne. »
Mais eux régions échappent depuis des décennies à la règle : la Bavière et le Bade-Wurtemberg, où les classes se terminent toujours entre fin juillet et début août pour recommencer à la mi-septembre. À l’origine de cette exception, l’obligation pour nombre d’enfants d’aider leurs parents à la récolte dans le sud de l’Allemagne qui comptait alors une grande densité d’exploitations familiales.
Les dates des vacances d’été ayant été fixées jusqu’à l’année scolaire 2029-2030, un changement ne sera possible que d’ici cinq ans, après une série de négociations entre les régions.