Un projet hors norme qui va durer 30 ans. Robert Ménard, maire de Béziers et président de l’agglomération locale, vient de lancer officiellement le projet « Béziers Antique ». Cette mission vise à reconstruire la ville telle qu’elle était à l’époque romaine.

« Nous allons refaire la ville de Béziers, comme elle était 30 ans après Jésus-Christ », a annoncé Robert Ménard auprès de nos confrères d’Ici Hérault. « Il en reste peu de chose, il y a des traces dans la ville. On va donc la reconstruire en prenant le temps de le faire et en ouvrant le chantier au public. »

Un projet en trois grandes phases

Selon le site de l’agglomération, ce programme ambitieux s’échelonnera en trois phases : 2025 – 2030 (lancement du site, premières infrastructures, amphithéâtre, ateliers, animations pédagogiques), 2031 – 2040 (extension du site, montée en puissance des expériences culturelles, spectacles historiques), et enfin 2041 – 2055 (phase de maturité, rayonnement international, événements de grande ampleur).

Robert Ménard espère pouvoir accueillir du public sur le chantier à partir de 2027. Étalé sur 19 ha, il se situera aux portes de Béziers. Selon Jean Muller, directeur de l’office de tourisme de Béziers Méditerranée et qui s’est exprimé auprès de France 3 Régions, le site aura vocation à devenir « non pas un parc de spectacle, mais un parc historique ». Des arènes romaines, forum, domus et autres éléments de Béziers à l’époque antique devraient ainsi s’y trouver.

250 000 visiteurs espérés chaque année

De là à qualifier ce projet de « Puy-du-Fou 2.0 » ? « Le concept est très différent du Puy-du-Fou », a ainsi promis au micro de France 3 Éric Teyssier, historien à l’Université de Nîmes et porteur du projet sur le plan scientifique. « J’ai rencontré Philippe de Villiers qui m’a dit qu’il appréciait l’idée justement parce que ça ne sera pas un sous-Puy-du-Fou. »

35 personnes vont être recrutées pour travailler sur ce chantier qui va durer 30 ans. Les ouvriers ont pour mission de reconstruire Béziers avec les techniques de l’époque. Ainsi, ils seront formés et embauchés comme des tailleurs de pierres, des fabricants de mosaïques, des forgerons, indique Ici Hérault.

L’été, période où les visiteurs seront le plus attendus, 15 personnes supplémentaires seront recrutées. « L’objectif affiché est d’atteindre 90 000 visiteurs dès la première année », assure Jean Muller. « Puis 250 000 les années suivantes. Le changement devrait être marquant chaque année », espère-t-il. Selon France 3, ce projet coûte 13 millions d’euros, dont 3 millions d’argent public.