Par

Adrien Tisserand

Publié le

19 juil. 2025 à 10h16

Mettre toutes les chances de leur côté. C’est ce qu’espèrent les membres de la famille Bendjelil, un couple et leurs quatre enfants, pour éviter d’être à la rue. À Saint-Étienne-du-Rouvray, où loge la famille, on se mobilise pour tenter de leur trouver une solution d’hébergement.

Une situation qui alarme 

La ville de Saint-Étienne-du-Rouvray aide financièrement les Bendjelil par des chèques alimentaires, comme le Secours Populaire. L’école maternelle Robespierre, où est scolarisée Naya, la benjamine, a organisé un goûter solidaire, à l’initiative du syndicat FSU-SNUipp76, lundi 1er juillet à 16h30. Les parents d’élèves étaient présents, ainsi que des associations de quartier. Plusieurs pétitions ont été signées. 

Pas de solution de relogement

Le père, Boumediene Bendjelil, se dit « très inquiet » pour l’avenir de ses quatre enfants, dont l’un est en situation de handicap, et de leur mère. L’entreprise dans laquelle il travaillait a fait faillite et il n’a pas le droit au chômage puisqu’il est sans papiers. Résultat : impossible de régler la totalité d’un loyer qui s’élève à 600 euros hors charges.

Boumediene regrette la décision de CDC Habitat, le bailleur social en charge du vétuste parc immobilier Robespierre de Saint-Étienne-du-Rouvray, qui sera démoli en 2026 : « Nous avons cherché à obtenir un accord à l’amiable avec le bailleur mais il n’a rien voulu savoir…Ils nous ont dit qu’il fallait libérer les lieux ». 

Une demande de relogement qui patine

Boumediene Bendjelil, actuellement sans papiers, espère que sa demande de régularisation auprès de la préfecture aboutira, dans trois semaines, pour lui permettre de retrouver un emploi stable et pouvoir payer « le loyer, les impôts, les charges, tout quoi ». 

La FSU-SNUipp76 demande dans un communiqué de presse que « cette expulsion soit reportée et qu’une solution de relogement soit envisagée afin que cette famille ne se retrouve pas à la rue ». Rossmery Huet, directrice de l’école Robespierre, ajoute : « Syndicalement, c’est intenable de ne pas s’occuper de la situation sociale et de la scolarité de familles en situation de précarité. » 

Pour le moment, la crainte est de mise pour Boumediene Bendjelil : « Après le 21 juillet, la mairie nous hébergera quelques jours en hôtel mais c’est tout ». En 2019, la famille Bendjelil avait été relogée à titre gratuit par le CSF, après la démolition de l’immeuble Sorano, à Saint-Étienne-du-Rouvray. 

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