À Château-Bovis, derrière la gare de L’Estaque, la colère a laissé la place à l’action. La semaine dernière, une vingtaine d’habitants descendaient jusqu’à la mairie des 15e et 16e arrondissements pour demander à rester ensemble, dans des préfabriqués aménagés sur le terrain en contrebas de leur immeuble. Le soir même, Samia Ghali, l’ex-maire de secteur (DVG), entendait leur demande. « On nous a d’abord proposé des logements sociaux à Saint-Louis, qu’on a refusés parce qu’ils n’étaient pas du tout adaptés aux profils de nos familles. Alors la Ville a mis à notre disposition deux tractopelles et le matériel nécessaire et on est une dizaine à remettre le terrain en l’état, pour définir quatorze parcelles et installer quatorze familles sinistrées dans des bungalows climatisés qui seront posés dans quelques semaines », explique Alain, 45 ans, « né ici, comme la plupart des habitants de Château Bovis, depuis 1974 ».
