Il avait été maire de Mérignac (Gironde) pendant onze ans et président de Bordeaux Métropole. Alain Anziani est décédé samedi à l’âge de 74 ans, a annoncé la Ville de Mérignac. Il était atteint de deux cancers et de la maladie de Parkinson. Avocat de profession, Anziani fut conseiller régional d’Aquitaine puis sénateur. Il était une grande figure du Parti socialiste en Gironde, où il militait depuis ses 17 ans et dont il dirigea la fédération départementale de 1993 à 2009 ; un record.

En 2017, la loi sur le cumul des mandats le pousse à quitter la chambre haute pour revenir à ses fonctions locales. Il conserve son siège de maire de Mérignac, cédé en 2014 par Michel Sainte-Marie qui l’avait fait patienter pendant plus de dix ans, estimant qu’il n’était « pas assez connu » des habitants. Diminué par la maladie, il avait démissionné de son mandat au printemps dernier. Son retour au conseil municipal en octobre après une longue hospitalisation avait été salué à l’unanimité.

Plus tôt, en 2024, il avait déjà annoncé son retrait de la présidence de la métropole. « Je ne veux pas être un président fantoche », déclarait-il alors, passant un message de sensibilisation au dépistage. À son bilan local figurent notamment des mesures sur les transports. « Une page de l’histoire politique girondine se tourne », a réagi le président de la région Nouvelle-Aquitaine Alain Rousset, saluant la « profondeur de pensée » et la « capacité à rester stoïque en toutes situations » de celui qu’il considère comme un frère. Un hommage public lui sera rendu à Mérignac lundi à 12 heures.