La liste des best-sellers écrits en Saône-et-Loire commence fort, par Jules César lui-même.

Le proconsul romain a passé quelques semaines à Bibracte, capitale des Eduens située sur le mont Beuvray.

Profitant de ce séjour il a rédigé quelques chapitres de De Bello gallico , la Guerre des Gaules.

Un récit de ses campagnes contre les Gaulois entre 58 et 51 avant J.C. dont la bataille contre les Helvètes qu’il va décimer aux abords de Bibracte.

L’histoire éditoriale de Suite française est aussi étonnante que la destinée de son autrice est tragique. Née à Kiev, Irène Némirovsky est une autrice reconnue quand éclate la Seconde Guerre mondiale. Elle vit à Paris en compagnie de son mari, Michel Epstein et de ses deux filles qui ont pour nounou, une femme originaire d’Issy-l’Évêque.

Elle décide de s’y réfugier en famille en juin 1940 pensant y être à l’abri. Elle rédige des nouvelles et des romans à Issy-l’Évêque dont les premiers tomes de Suite française. Le manuscrit confié à ses filles juste avant sa déportation va rester dans une valise bien longtemps après la disparition de leur mère.

Dénoncée en juillet 1942, elle n’a pas le temps de terminer son œuvre dans laquelle elle égratigne un peu les habitants.

Arrêtée par les gendarmes de Toulon-sur-Arroux, déportée, elle meurt à Auschwitz en août 1942.

Les petites quittent le Morvan avec la valise contenant le manuscrit et ne vont pas le lire avant les années 90. Suite française paraît en septembre 2004 et le succès est immédiat. L’ouvrage est traduit dans 38 langues et Irène Némirovsky devient la seule autrice récompensée par un Renaudot posthume.

À Issy-l’Évêque, on se souvient toujours de l’autrice, panneaux et sentier littéraire lui rendent hommage.

En 2022, Stéphane Carlier publie Clara lit Proust, le récit d’une jeune coiffeuse que la lecture des œuvres de Proust transporte dans un autre monde.

La petite coiffeuse changera de vie à l’issue de ce livre écrit à Chalon-sur-Saône et qui parle de la ville et de son festival international des arts de la rue.

Agathe Ruga alias Ariane n’aurait pas dû tomber raide dingue de Sandro, de dix ans son cadet. Toute jeune maman, la dentiste chalonnaise voit en ce bad boy, l’homme qu’elle a envie d’aimer au risque de tout détruire.

Ariane traque Sandro dans les rues de Chalon autour de la cathédrale Saint-Vincent car Sandro y gère un bar à vins dans L’ homme que je ne devais pas aimer.

Un roman comme un cocktail, un zeste de fiction, beaucoup de réalité. Photo Meriem Souissi



Le père et l'oncle de Valérie Perrin ont été joueurs semi-professionnel au FC Gueugnon. Photo Guillaume Segaud.

Tata de Valérie Perrin – Le monde des supporters de foot et un lourd secret

Valérie Perrin n’en est pas à son coup d’essai littéraire mais avec Tata, sorti à la rentrée littéraire de septembre 2024, elle frappe un grand coup. L’histoire commence par un coup de téléphone de la gendarmerie de Gueugnon pour annoncer la mort de Collette Septembre à sa nièce, Agnès. Mais Colette est déjà enterrée depuis trois ans. Qui est donc placé dans le cercueil ?

Agnès va remonter le fil et découvrir la vie peu commune de Colette. Une vie à Gueugnon où plane un lourd silence, la présence d’un prédateur sexuel qui a fait de nombreuses victimes parmi les apprentis footballeurs.

Une histoire hélas vraie, précise l’autrice.