Pourquoi publier un ouvrage sur Sormiou ?

J’ai vécu 26 ans dans la calanque de Sormiou. Je suis revenu le 1er janvier 2024 avec des amis. J’ai été marqué par la saleté de la calanque. Les bateaux ne respectaient pas la limite des bouées jaunes et parlaient à fond dans les haut-parleurs. C’est une négation totale de la Charte du Parc national des Calanques. J’ai réalisé onze mois d’enquête pour me demander comment on en était arrivés là. L’idée était de faire un état des lieux et de s’élever contre le surtourisme.

Quelles solutions préconisez-vous pour préserver les calanques ?

Les Marseillais doivent d’abord se souvenir que les calanques ne sont pas un bien acquis, mais qu’elles se méritent. Il faut infliger des amendes aux pollueurs et développer les réservations de calanques. Avant 2022, date à laquelle ont été créées les réservations pour la calanque de Sugiton, il y avait jusqu’à 4 000 personnes. Aujourd’hui, il y en a 400. La nature reprend ses droits, c’est plus propre et ça permet de protéger le paysage. Mais on manque de moyens. Comment surveiller 30 km de côte ? Il y a encore des efforts à faire.