SEBASTIEN BOZON / AFP
En quart de finale de l’Euro, les Françaises ne parviennent pas à conjurer le sort face à l’Allemagne ce samedi 19 juillet.
FOOTBALL – Un plafond de verre toujours aussi frustrant. Alors qu’elles ont plutôt dominé leurs rivales allemandes en quart de la finale de l’Euro 2025, ce samedi 19 juillet à Bâle, les Bleues ont échoué aux tirs au but et laissé l’Allemagne filer en demie. Une nouvelle défaite en quarts pour les Françaises, la huitième sur les dix derniers tournois majeurs disputés par l’équipe de France, et à nouveau face à l’équipe qui les avait fait chuter en demi-finale du dernier Euro.
Ne s’étant pas départagées dans le temps réglementaire (1-1), les joueuses ont joué des prolongations stériles qui ont conduit à 6 tirs au but à 5 pour les Allemandes. La victoire des Allemandes « n’était pas méritée », a réagi la latérale des Bleues Selma Bacha, selon laquelle les Bleues ont connu « un manque de chance ». « Je suis forcément déçue », a-t-elle ajouté.
Les joueuses du sélectionneur Laurent Bonadei avaient pourtant mis toutes les chances de leur côté pour éviter de revivre l’élimination subie lors du dernier Euro, où l’Allemagne s’était imposée avec un petit but d’écart (2-1). Il faut rappeler que les Allemandes sont depuis longtemps considérées comme la bête noire de l’équipe de France féminine : c’est bien simple, avant ce match, les Françaises n’avaient jamais remporté un duel en grande compétition (quatre défaites, un nul). Un bilan qui s’aggrave encore après la frustrante défaite du soir.
Douche froide
Sur la pelouse, la France avait pourtant toutes les clés en main pour remporter ce match. En cause ? Une double peine radicale pour l’Allemagne, sanctionnée d’un carton rouge pour un tirage de cheveux sur la capitaine des Bleues et d’un penalty, transformé dans la foulée par Grace Geyoro dès la 13e minute de jeu.
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En supériorité numérique sur le terrain et avec un avantage au score avant le premier quart d’heure, la France pouvait-elle rêver un début de rencontre aussi favorable ? Pourtant, dès la 25e minute, la défense française est surprise sur un corner bien ajusté au premier poteau et dévié de la tête au fond des filets par Sjoeke Nüsken, permettant de relancer une Allemagne pourtant réduite à 10. Première douche froide de la soirée.
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La deuxième désillusion intervient en fin de première mi-temps, au bout d’une combinaison parfaite des Bleues, conclue par une superbe talonnade de Delphine Cascarino. Mais très rapidement refusé pour un hors-jeu − disons-le − microscopique. 1-1 au retour aux vestiaires.
Ascenseur émotionnel
En seconde mi-temps, l’ascenseur émotionnel a repris de plus belle avec un but signalé hors-jeu pour les Bleues, sur un corner tiré à deux qui a laissé croise à Geyoro qu’elle allait signer un doublé. Après consultation de la VAR, le but a été annulé à cause de Maëlle Lakrar, qui ne touche pas le ballon, mais fait quand même action de jeu, gênant la portière allemande.
Toujours aussi proches du second but et en pleine domination, les Français se font toutefois surprendre. Et c’est même un scénario cauchemardesque auxquelles les Bleues échappent après un penalty accordé par l’arbitre pour une faute logiquement sanctionnable dans la surface. Il aura donc fallu une Pauline Peyraud-Magnin héroïque sur sa ligne pour éviter de laisser l’Allemagne prendre l’avantage dans ce match. De quoi offrir une fin de match sous très haute tension.
Après des prolongations infructueuses, les tirs au but ont été particulièrement cruels pour les Bleues. Amel Majri et Alice Sombath ont notamment vu leurs tirs repoussés par Ann-Katrin Berger, qui a ainsi multiplié les actions décisives au cours du match.