Paru le 6 février 2025 aux Éditions du Sous-sol, le récit familial « Mon vrai nom est Elisabeth » d’Adèle Yon caracole en tête des ventes. Un succès amplement mérité selon trois lectrices qui ont accepté de nous confier pourquoi cet ouvrage les a tant touchées.

Dans la famille d’Adèle Yon, il y a un sujet tabou. Un sujet qui en fâche certains d’ailleurs, tandis que d’autres disent ne pas savoir vraiment de quoi il retourne quand on les interroge. Elisabeth, dite Betsy, était l’arrière-grand-mère de l’autrice qu’elle n’a jamais connue. Pourtant, véritable trauma générationnel, son surnom et sa réputation ont marqué toutes les femmes du clan, sur qui on a fait planer une menace : trop colériques, trop indépendantes, trop curieuses, et si elles étaient tout simplement « folles comme Betsy » ? Diagnostiquée schizophrène, cette mère de six enfants, dont la majorité non désirés, passera près de vingt ans de sa vie en hôpital psychiatrique, internée de force par son mari André qui avait aussi convaincu des psychochirurgiens, avec l’aide de son beau-père, de lui faire subir une lobotomie. Le but : faire d’elle une bonne épouse, aimante et qui ne fait pas de vagues, comme le veut leur milieu bourgeois et la société patriarcale.

Alors, au tout début d’une enquête personnelle et familiale qui durera quatre ans, Adèle Yon met un coup de pied dans la fourmilière : elle interroge ses proches, à commencer par sa grand-mère, la fille aînée de Betsy, fouille dans les archives des établissements de santé, se plonge dans la correspondance d’André et sa fiancée, qu’il tente déjà de formater avant même leur union au début des années 40. Mêlant la retranscription…

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