Imaginez un astre défunt en plein sursaut final à plus de 700 tours par seconde, avant d’offrir un spectacle cosmique inédit : c’est la découverte réalisée par la NASA grâce à IXPE, qui dévoile le mécanisme secret de ce pulsar milliseconde.

Image d’une galaxie spirale brillante au cœur lumineux, entourée de milliers d’étoiles dans le ciel profondDans une galaxie lointaine, les télescopes de la NASA ont identifié une étoile noire aux propriétés inattendues, peut-être liée à un phénomène encore inconnu – DailyGeejShow.com

PSR J1023+0038 : comment ce pulsar alterne entre gloutonnerie cosmique et explosions de particules

PSR J1023+0038 est un pulsar milliseconde, vestige d’une supernova. D’un côté, il passe en phase calme, lorsque la matière d’une étoile compagne forme un disque d’accrétion autour de lui. De l’autre, il bascule en phase active, en éjectant un vent de particules surchauffées.

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Chaque cycle dure quelques heures seulement. Lors de la transition, ce pulsar semble « mourir » puis « renaître ». Pour observer ces bascules, les astronomes ont combiné les données de trois géants : le télescope X IXPE, le Very Large Telescope (VLT) et le réseau radio VLA.

Ainsi, ils ont pu suivre pas à pas le va-et-vient de matière et d’énergie. Ce comportement, purement théorique jusqu’à présent, est désormais documenté en images et en spectres.

IXPE dévoile un record de polarisation à 12 % qui confirme l’impact du vent de particules

L’instrument IXPE a mesuré une polarisation de 12 % sur les rayons X émis par PSR J1023+0038. Jamais un tel taux n’avait été atteint sur un pulsar de ce type. Parallèlement, les ondes radio (2 %) et la lumière visible (1 %) affichent la même orientation de polarisation.

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Cette cohérence prouve que tous ces rayonnements naissent du même mécanisme : le vent de particules, lorsqu’il frappe le disque d’accrétion, génère une lumière polarisée. Autrement dit, ce n’est pas la simple chute de matière qui brille, mais la collision extrême entre matière et champ magnétique.

En associant ces résultats à ceux du VLT et du VLA, les chercheurs ont validé la séquence « aspiration de matière » puis « explosion de particules ». Cette observation constitue le premier témoignage direct de ce processus.

Enjeux pour la magnétosphère stellaire et la théorie de la relativité

Cette découverte chamboule les modèles de la magnétosphère des étoiles à neutrons. D’abord, elle révèle comment le champ magnétique se réarme après chaque phase d’accrétion. Ensuite, elle fournit un test grandeur nature pour la relativité générale dans des champs ultra-intenses.

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Par ailleurs, en étudiant plusieurs bascules de PSR J1023+0038, les astronomes estimeront la masse critique de matière nécessaire pour propulser la renaissance du pulsar. De plus, ces observations multi-longueurs d’onde permettront d’affiner la mesure des vitesses de rotation et des pressions de radiation.

À terme, ces nouveaux outils serviront à déchiffrer la vie et la mort des pulsars dans notre galaxie et au-delà.

Vers un catalogue d’astres à double destin

En définitive, la révélation de ce cycle bistable marque un tournant majeur. Désormais, les futures missions — IXPE, VLT, VLA et le James Webb Telescope, cibleront d’autres pulsars bistables. Rapidement, un catalogue dédié émergera, forçant la révision de nos théories sur la mort stellaire.

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Ainsi, l’univers nous prouve qu’il réserve toujours des surprises, même dans les derniers battements de vie des étoiles. La science-fiction laisse place à la réalité la plus stupéfiante : une étoile peut trépasser… puis renaître, défiant une nouvelle fois l’imagination humaine.