Le cadre a été choisi pour son sens du symbolique. C’est sur le Zugspitze, le plus haut sommet d’Allemagne, à 2900 mètres d’altitude, à la frontière avec l’Autriche, que le ministre de l’Intérieur a organisé ce vendredi un sommet migratoire européen. Entre rayons de soleil et montée du brouillard, il y a reçu ses collègues polonais, français, autrichien, tchèque et danois – le Danemark occupe la présidence tournante de l’UE – ainsi que le commissaire européen chargé de la Migration, Magnus Brunner. Si la Suisse n’a pas été invitée, elle n’aurait pas non plus cherché à participer, alors que le débat migratoire reste sensible au sein de la Confédération.

L’objectif affiché de ce «sommet au sommet» était de «donner un élan à une politique européenne plus stricte en matière d’immigration» et de porter de nouvelles idées à Bruxelles pour «durcir la politique d’asile». «Cette rencontre est un signal clair de notre unité, de notre détermination et de notre engagement commun», a lancé le ministre allemand, enveloppé par la brume montagnarde. Dans leur déclaration commune, les participants prônent une série de «nouvelles solutions», comme la facilitation des expulsions de demandeurs d’asile déboutés vers des pays autres que ceux d’origine. Actuellement restreinte, cette option pourrait être étendue via ce que Magnus Brunner nomme une «diplomatie migratoire».