Un accueil prévu pour l’automne. Vingt-et-un chercheurs américains dont certains sont des spécialistes de leur discipline au niveau mondial pourront rejoindre Marseille. Ils ont été recrutés dans le cadre du dispositif mis en place par l’université Aix-Marseille (Amu), « Safe place for science » (« un lieu sûr pour la science »), entre avril et juillet.
Au moins 10 chercheurs supplémentaires doivent être accueillis à Marseille grâce à la décision de l’État de soutenir leur venue à hauteur de 13 millions d’euros via le programme « Choose France for science » (« Choisir la France pour la science »).
Une dominante « sciences humaines » parmi les chercheurs
Amu, en partenariat avec l’État via le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, accueilleront donc « au moins 31 chercheurs américains, dont une douzaine en sciences humaines et sociales (portant sur la santé, le droit, le climat, l’histoire ou les arts), une dizaine en sciences de la vie, et moins d’une dizaine en sciences de l’environnement ainsi qu’au sein des autres sciences dont la physique, l’astrophysique, les mathématiques et l’informatique ».
Avec un budget de 15 millions d’euros sur trois ans financés par la fondation Amidex, dont l’ambition est d’accompagner le développement d’un pôle d’enseignement supérieur et de recherche de rang mondial, Amu a pu proposer avec le soutien de la Région un accueil global des chercheurs au-delà de leur environnement académique.
Des dispositifs « spéciaux » – obtention de visas, de logements, d’emplois pour les conjoints, de places en crèche, etc. – ont ainsi pu être mis en place pour mieux les intégrer. Enfin, Amu « porte un projet de création du statut de réfugié scientifique, pour protéger les chercheurs qui sont menacés au même titre que les journalistes d’opposition ou les opposants politiques » souligne Eric Berton, président d’Aix-Marseille Université.