L’Allemagne prévoit de revenir sur l’augmentation de la taxe sur le trafic aérien, une mesure impopulaire auprès des compagnies aériennes, qui sera discutée par le gouvernement de coalition dans le cadre des débats budgétaires pour 2026, rapporte le quotidien Bild ce lundi.

Les compagnies aériennes internationales dénoncent depuis longtemps le coût élevé des vols au départ et à destination des aéroports allemands, menaçant de réduire leur activité dans le pays. Parmi les critiques les plus virulentes figurent la compagnie low-cost Ryanair.

« L’augmentation de la taxe sur le trafic aérien doit être annulée et les redevances dans les aéroports allemands doivent également être réduites », a déclaré Christoph Ploss, coordinateur de la politique touristique du gouvernement, cité par le journal.

Selon Bild, le ministère des Transports poussera en faveur d’un retour en arrière sur cette hausse de la taxe.

Suite à cette annonce, l’action Lufthansa a brièvement bondi de 2,2%.

Le gouvernement de coalition dirigé par le chancelier Friedrich Merz s’est engagé à alléger la charge financière pesant sur l’aviation, notamment en revenant sur la hausse de la taxe sur le trafic aérien, mais n’avait pas fixé de calendrier dans son accord de coalition.

Le ministre des Finances allemand, Lars Klingbeil, doit présenter le projet de budget 2026 la semaine prochaine, les entreprises surveillant de près les allégements promis, alors que les finances publiques sont sous pression en raison de l’augmentation des dépenses de défense et de l’incertitude économique.

L’augmentation de la taxe sur le trafic aérien est entrée en vigueur en mai 2024, portant la surtaxe sur les vols court-courriers de 12,48 € par billet à 15,53 €.

Christoph Ploss a accusé le gouvernement précédent, dirigé par les sociaux-démocrates désormais partenaires minoritaires de la coalition actuelle, d’avoir rendu les vacances plus coûteuses pour des millions d’Allemands.

« Des vacances bien méritées à Majorque ne doivent pas devenir inaccessibles », a-t-il ajouté.

Un retour en arrière « serait une première étape urgente dans la bonne direction », a déclaré Ralph Beisel, président de l’association des aéroports ADV, dans un communiqué adressé à Reuters. « Notre pays a besoin d’une nouvelle orientation de la politique aérienne ».