l’essentiel
Deux amis castrais passionnés de golf fouleront le sol états-unien en août pour concilier études et sport de haut niveau. Déterminés, ils s’entraînent plus de 25 heures par semaine pour approcher leur rêve : devenir professionnels. Et c’est en Alabama, à Faulkner University, que leur objectif prend une tournure concrète.
Léo et Lucas, deux golfeurs et amis castrais, s’envolent dès août en Amérique. Grâce à leur persévérance et à leurs talents, ils ont tous deux été recrutés pour pratiquer le golf et étudier en Alabama, à Faulkner University. Une chance qu’ils n’auraient pas eue en France : « Ici, on n’a aucune possibilité de faire des études sportives dans le golf, à moins d’être les meilleurs, mais ils ne prennent que les premiers du classement national », souligne Lucas.
« J’ai pu obtenir des bourses, et comme Léo faisait déjà partie du projet, ce n’était que du bonus »
Léo, âgé de 18 ans, a été le 70ᵉ meilleur golfeur français amateur en 2024. Sa passion a commencé très tôt, dès l’âge de trois ans : « Ma famille y jouait déjà, c’est venu naturellement, j’avais tout le temps envie d’aller taper des balles. » Alors qu’il était en sport-études en seconde à Fontlabour (Albi), un recruteur d’US Athletic Performance a contacté Léo sur Instagram pour lui proposer un projet d’études aux États-Unis après le bac. Ce projet a mûri quelque temps avant de se concrétiser. Et dans un mois, il s’envole pour le golf, mais aussi pour étudier les mathématiques et la physique.
Lucas, 19 ans, a quant à lui intégré le projet plus tard : « Au début, j’ai dit non parce que ça représentait un énorme coût financier. Mais j’ai fait une bonne saison en 2024, j’ai gagné des places au classement national, et en août 2024, ils m’ont recontacté. Grâce à mon meilleur niveau, j’ai pu obtenir des bourses, et comme Léo faisait déjà partie du projet, ce n’était que du bonus. » raconte Lucas. Golfeur depuis seulement quatre ans, le golf a été une révélation pour lui. Maintenant 170ᵉ au mérite amateur (classement national des meilleurs golfeurs amateurs sur une saison en fonction de leurs performances dans les tournois officiels), il s’en va pour jouer au golf et étudier les sciences d’exercice (équivalent de Staps).
« C’est un peu le début de notre vraie vie »
Partir faire ses études aux États-Unis représente un budget considérable pour les deux golfeurs, mais grâce à leur niveau dans ce sport, l’école américaine prend en charge plus de 80 % du prix de l’année scolaire pour Lucas et 85 % pour Léo. Sur place, l’école paye également les voyages pour les tournois, l’équipement, les admissions au grand prix… Devant ce rêve éveillé, les deux jeunes golfeurs ne cachent pas leur hâte : « Je suis tout excité, on va à l’autre bout du monde, C’est un peu le début de notre vraie vie. C’est ma première année d’études et je pars en Amérique, c’est génial. Et en plus, on est deux, c’est encore mieux ! » Se réjouit Léo.
Le golf offre aux deux amis l’opportunité de partir étudier à l’étranger. Mais malgré plus de 25 heures passées par semaine à s’entraîner, ils restent lucides : devenir professionnel est un rêve difficile à atteindre. Pour Lucas, golfeur depuis seulement quatre ans : « Je prends ce qui vient dans le domaine du golf. Je ne sais pas si je peux en faire un métier, c’est très compliqué. Je pars aussi là-bas pour mes études et pour apprendre la langue. C’est une super expérience. » De son côté, Léo nourrit ce rêve depuis toujours : « Moi, c’est un peu différent. Je baigne dans ce sport depuis que j’ai trois ans. Devenir professionnel, c’est un rêve. Mais je me rends de plus en plus compte que c’est très compliqué, et très élitiste. »