L’ancien parlementaire ukrainien Fedir Khrystenko, membre du parti d’opposition pro-russe, fait partie des personnes qui ont été interpellées ce lundi 21 juillet par les autorités ukrainiennes.

Ce lundi 21 juillet, sur son compte X, le Service de sécurité d’Ukraine (SBU) a annoncé, en lien avec le bureau du procureur général, avoir mené une opération d’ampleur à travers le pays pour tenter de trouver les « taupes » qui travaillent pour la Russie.

En effet, selon les informations du KyivPost, une enquête a été lancée après des accusations du SBU qui affirmait que des personnes pouvaient avoir infiltré le Bureau national de lutte contre la corruption d’Ukraine (NABU).

Parmi elles, deux individus de haut-rang ont été interpellés après des raids dans plusieurs régions du pays. On retrouve tout d’abord un parlementaire ukrainien, Fedir Khrystenko, membre du parti d’opposition pro-russe qui, selon un premier communiqué, « était un agent de haut rang du Service fédéral de sécurité russe (FSB) et était responsable du renforcement de l’influence russe sur le Bureau national anticorruption d’Ukraine (NABU).

« Selon l’enquête, Khrystenko entretient actuellement des relations étroites avec certains dirigeants du Bureau. Parmi eux figure l’un des chefs des services de détectives interrégionaux du NABU, Ruslan Maghamedrasulov, arrêté aujourd’hui par le SBU, soupçonné de commerce avec la Fédération de Russie », est-il également écrit.

Un ancien garde du corps d’Ianoukovitch

Enfin, un second communiqué, publié plus tard dans la journée ce lundi, indique qu’un garde du corps du corps de l’ancien président ukrainien et pro-russe, Viktor Fedorovytch Ianoukovytch, a aussi été interpellé.

Il s’agit de Dmitri Ivantsov « qui, en février 2014, a aidé le président fugitif à se rendre en Russie, mais est lui-même resté en Crimée, a rejoint les rangs des occupants et a été recruté par le FSB », déclarent les autorités ukrainiennes.

« Il travaillait dans l’unité fermée d’élite ‘D-2’ et espionnait pour les services spéciaux russes », ajoutent-elles. « Entre autres choses, la « taupe » collectait pour le FSB les données d’identification des forces de sécurité ukrainiennes et d’autres citoyens contre lesquels l’ennemi planifiait des attaques terroristes et des opérations d’information spéciales. »