Le musée Soulages de Rodez consacre une exposition à la cinéaste, photographe et plasticienne. Agnès Varda partageait notamment avec le peintre l’amour de la ville de Sète.

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Publié le 21/07/2025 12:26

Temps de lecture : 2min

L'entrée de l'exposition au musée Soulages de Rodez, juillet 2025 (ANNE CHEPEAU / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

L’entrée de l’exposition au musée Soulages de Rodez, juillet 2025 (ANNE CHEPEAU / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Il y avait comme une évidence à réunir ces deux artistes. « Ce qui les rapprochait, je pense que c’est l’amour des sensations, dit Benoît Decron, directeur du musée Soulages. C’est-à-dire la mer, les éléments, la matière. Et ils avaient des amis communs : Jean Vilar, Calder… Une forme de familiarité, d’amitié autour de Sète. »

Pour ouvrir l’exposition, un tirage argentique d’Agnès Varda, La petite mer immense. De part et d’autre, une photo de Gustave Le Gray, Vue de mer à Sète, et le dernier tableau peint par Pierre Soulages, en mai 2022 sur la terrasse de sa maison de Sète face à la Méditerranée.

La vie et les créations d’Agnès Varda sont au cœur du parcours imaginé par sa fille Rosalie : « Cette exposition mélange des tirages d’époque, faits par Agnès dans son propre laboratoire rue Daguerre ou même avant, dans la baignoire de l’appartement de ses parents, des tirages posthumes, des documents, des installations vidéo, des petites maquettes d’architecture, une grande cabane de 4×3 mètres… On montre vraiment la diversité de son œuvre. »

Rosalie Varda dans l'exposition consacrée à sa mère, Agnès Varda, en juillet 2025, au musée Soulages à Rodez. (ANNE CHEPEAU / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Rosalie Varda dans l’exposition consacrée à sa mère, Agnès Varda, en juillet 2025, au musée Soulages à Rodez. (ANNE CHEPEAU / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

On connaît bien sûr la cinéaste Agnès Varda, on connaît moins la photographe. L’exposition présente des tirages inédits, comme un sublime portrait de Jean Vilar sur le port de Sète en 1953. Dans la dernière partie de sa vie, Agnès Varda fut aussi plasticienne : on peut voir dans l’exposition plusieurs de ses installations, notamment La cabane du bonheur, une serre de jardinier dont les parois et les verrières sont réalisées avec une copie 35 mm de son film Le bonheur. « C’est beaucoup de mètres de pellicule, c’était l’idée que cette cabane soit une idée du cinéma, explique Rosalie Varda. Agnès disait : ‘Je me sens bien, c’est ma maison, mon univers' ».

La "cabane du bonheur" d'Agnès Varda, exposée à Rodez. Juillet 2025 (ANNE CHEPEAU / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

La « cabane du bonheur » d’Agnès Varda, exposée à Rodez. Juillet 2025 (ANNE CHEPEAU / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

L’exposition (musée Soulages à Rodez, jusqu’au 4 janvier 2026) s’achève avec deux autres installations, qui évoquent l’enfance et le bord de mer, inépuisable source d’inspiration pour Agnès Varda.