Deux amis ont parcouru les 131 km entre Albertville et La Plagne sur les vélos en libre-service lyonnais.
Samedi 19 juillet, deux amis se sont lancé le défi fou de réaliser le parcours de l’Étape du tour en Vélo’v, les vélos en libre-service lyonnais. Un périple de 131 kilomètres dont 4550 m de dénivelé positif à travers 5 cols entre Albertville et La Plagne réalisé sur des vélos de 22 kg. «Pour être francs on est cyclistes amateurs. On roule de manière raisonnable. Avec mon pote d’enfance on a toujours fait des trucs en mode défi. Mon frère a fait l’Étape du Tour l’an dernier. Il s’est écroulé en finissant et a dit « plus jamais ça ». Là, un de ses potes a dit « plus jamais ça, sauf en Vélib’ ». Ça m’a fait rire et je me suis dit « OK on va faire ça »».
Un an plus tard, des huit amis partant pour l’aventure, il n’en reste que deux, Thibaut Arbonel et Thomas Laurenceau. Se posent alors quelques problèmes de logistique. Comment trouver un Vélib’ ? Comment gérer la caution ? comment le transporter ? Thomas contacte l’exploitant de Vélib’ pour se faire prêter un vélo, mais se voit opposer un refus.
Thibaut qui vit à Lyon, joint, lui, JCDecaux, l’exploitant de Vélo’v. «C’était deux jours avant le départ. J’ai présenté notre projet le jeudi. Le vendredi après midi ils nous ont dit « C’est bon, vous pouvez aller chercher les vélos au dépôt de Villeurbanne ». J’ai annulé mes rendez-vous de l’après-midi et j’ai récupéré deux vélos flambant neufs».
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Arrivés dans les Alpes, les deux amis se lancent alors de nuit dans un périple de 11 h 30 avant que les routes ne soient empruntées par plus de 16.000 cyclistes le lendemain lors de l’Étape du Tour. «Se balader à 3 heures du matin sur les routes des Alpes sans croiser personne, c’était extraordinaire. Une balade magique. C’était comme être seul sur les Champs-Élysées mais au milieu des montagnes », se rappelle Thibaut.
Côté sportif, l’épreuve fut intense : «J’ai passé 4300 m de dénivelé sur 4500 en danseuse. Les vélos ont des petits développements mais ça ne compense pas leur poids. Et quand la pente dépassait les 10% on poussait. Par contre ils se comportent super bien en descente».
L’étape terminée, les deux copains veulent remettre ça dès l’été prochain. Avec un défi encore plus grand. «Je ne sais pas si JCDecaux et d’autres opérateurs veulent nous aider, mais on aimerait refaire la même chose mais avec un peloton constitué des vélos publics de toutes les villes de France. J’imagine un truc grandiose où chacun vient avec le vélo de sa ville et un t-shirt du club du coin. Ça peut être incroyable». À bon entendeur.