La Grèce et l’Italie tirent la sonnette d’alarme. La pression migratoire venant de Libye est à nouveau forte. A tel point que le premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis vient d’annoncer que son pays n’acceptera plus de migrants pendant au moins trois mois, une décision votée par le parlement. Près de 9000 migrants en provenance de Libye ont déjà débarqué sur l’île de Crète depuis janvier, plus du double de l’an dernier. Athènes a envoyé deux navires de guerre patrouiller au large de la Libye pour tenter de freiner des départs. En parallèle, une délégation de l’UE, composée du commissaire européen aux Migrations Magnus Brunner et de ministres italien, grec et maltais, soucieuse de faire baisser les tensions, a récemment été déclarée non grata à Benghazi par le gouvernement de l’est de la Libye sous l’égide du maréchal Khalifa Haftar, rival du gouvernement d’unité nationale reconnu par l’ONU basé à Tripoli. Et a dû rebrousser chemin.

Dans ce chaos, un acteur en particulier est montré du doigt: la Russie. Le Kremlin étend son influence en Afrique du Nord. Et cela passe par l’utilisation des migrants comme moyen de pression. De quoi inquiéter l’UE.