Pages barrées, paragraphes caviardés… En Russie, les mots « dérangeants » car jugés non conformes aux valeurs affichées par le Kremlin – qu’ils évoquent l’homosexualité, la drogue, ou la prostitution – sont désormais rayés à l’encre noire dans les rayons des librairies. Certains livres sont carrément relégués dans des tiroirs secrets ou vendus uniquement sur présentation d’une pièce d’identité, officiellement pour préserver les enfants du monde de la débauche. Un mot en trop, une idée de travers peut coûter cher en Russie.

Le 14 mai, un tournant s’est produit. Pour la première fois, des employés de l’un des plus grands groupes d’édition du pays, Eksmo, ont été poursuivis pénalement. Parmi eux : Dmitri Protopopov, l’un des patrons du groupe, Pavel Ivanov, directeur des ventes, et Artem Va…

Toute l’actualité à 1€ le premier mois

S’abonner

ou