Le tribunal administratif de Grenoble a annulé lundi l’obligation de quitter le territoire français (OQTF) visant l’influenceur algérien Imad Tintin, rapporte ce mardi soir Le Dauphiné Libéré.
Cette OQTF avait été émise par la préfecture de l’Isère le 5 janvier à l’encontre d’Imad Ould Brahim de son vrai nom, habitant de la commune d’Échirolles, voisine de Grenoble.
L’homme de 31 ans « né en Algérie et arrivé en France en 2021 », comme le rappelle le quotidien local, est visé par la justice pour des propos violents – et contestés – proférés sur le réseau social TikTok.
Nouvelle décision de la préfecture d’ici trois mois
Mais son avocat a mis en avant lors de l’audience du 3 juillet qu’Imad Tintin a une fille de nationalité française. Il a « à ce titre, fait une demande de titre de séjour ayant pour motif “vie privée et familiale” le 29 décembre 2024, soit une semaine avant l’OQTF délivrée par la préfecture ».
« La préfecture aurait dû s’assurer que l’Échirollois n’avait pas fait de demande de titre de séjour », explique Le Dauphiné Libéré. Cette dernière devra statuer « à nouveau, à la lumière de ces éléments, sur la situation d’Imad Ould Brahim dans un délai de trois mois », ajoute le journal.
Une amende de 450 euros
Imad Tintin avait été interpellé début janvier en même temps que plusieurs autres influenceurs algériens, en plein bras de fer entre Paris et Alger. Initialement poursuivi pour « provocation directe à un acte de terrorisme ».
Il a finalement été condamné début juin à 450 euros d’amende, les faits ayant été requalifiés en « menaces de commettre des violences » sur la base d’une nouvelle traduction de ses propos, émis en arabe.
Une première traduction fournie par un autre influenceur algérien affirmait qu’Imad Tintin appelait à « brûler vif, tuer et violer sur le sol français » dans la vidéo, mais un expert a assuré que cette phrase n’y apparaissait pas. Le parquet a fait appel de cette condamnation jugeant l’amende « pas adaptée ».
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