Ce lundi 21 juillet, le festival international de piano de La Roque d’Anthéron s’était délocalisé à Marseille, dans l’écrin boisé de l’auditorium du Pharo. Loin du tumulte extérieur, et dans un décor feutré, Abdel Rahman El Bacha invitait les spectateurs à plonger dans les sentiments contraires, entre pensées mélancoliques et emportements joyeux, d’un Chopin inclassable et intime. Le programme qu’a choisi le pianiste franco-libanais, grand connaisseur du compositeur, réunissait en effet huit Nocturnes et cinq Polonaises écrites entre 1838 et 1846.