Une grande fourmilière. À quelques heures du passage de la commission de sécurité pour la validation de l’ensemble du site, les équipes du Nice Jazz Fest peaufinent les derniers détails avant le top départ du festival demain, et jusqu’au 27 juillet.

Une édition 2025 avec quelques nouveautés.

L’installation technique a débuté il y a trois semaines et a mobilisé 60 techniciens, sous l’œil attentif de Graig Monetti, l’adjoint au maire de Nice en charge de l’évènementiel.

Avec décontraction, mais toujours l’exigence de faire mieux, il vise les sommets pour ce qu’il dit être « le plus vieux festival de jazz du monde ».

Il a une ambition: faire de lui l’un des cinq plus grands festivals de jazz au monde d’ici les quatre prochaines années.

Pour cela, il espère pouvoir rapidement augmenter sa jauge à 22.000 spectateurs par soir.

Cette année, elle restera à environ 12.000, comme l’année dernière. « Mais les résultats de billetterie sont excellents. On est très enthousiastes et très optimistes », se réjouit l’élu. Si aucun soir n’a affiché complet en 2024, il projette cette année des réservations complètes « pour au moins trois soirs sur quatre ».

Du jazz, encore du jazz

Cette année, la programmation a été conçue pour laisser encore plus de place au jazz, avec quatre groupes par soir, sur la scène du théâtre de Verdure. C’était trois les éditions précédentes. « Le festival n’aura jamais produit autant de jazz », se réjouit Graig Monetti.

Bien sûr, grâce aux deux scènes principales, d’autres artistes prennent également leur place, avec un style parfois un peu différent. « Le jazz a irrigué beaucoup de styles musicaux. Donc on essaye de programmer les artistes avec ce fil rouge. Mais on a aussi des exceptions, comme Santa, qui est niçoise, et qui va juste venir donner un concert à la maison », résume l’élu.

Ouverture des portes à 17h30 à la Merenda

Autre nouveauté: une plage horaire étendue pour pouvoir profiter de l’enceinte du Nice Jazz Fest dès 17h30, avec le village de la Merenda (« casse-croûte », en nissart).

Il accueillera les premiers arrivés en musique et avec des espaces de restauration. En plus de l’espace Jam Session en son sein, un autre se rajoute juste à côté pour accueillir les Live Soldiers et le DJ Naughty.

Le rappeur JoeyStarr sera aux manettes de la musique, mais aussi des fourneaux: il a sélectionné les grands chefs qui viendront cuisiner sur place. « JoeyStarr n’a jamais joué dans ce festival et pendant des années, son groupe NTM a été interdit de se produire à Nice. C’est une petite injustice qu’on répare », a justifié Graig Monetti.

Au total, huit foodtrucks seront proposés, avec toujours la volonté de proposer des circuits courts et des prix accessibles. Ils refléteront la diversité des artistes proposés par la variété de plats (végétariens compris), avec de la cuisine niçoise, mais aussi caribéenne.

C’est l’ADN voulu cette année. « On va tenter d’apporter une touche d’exotisme, de chaud et de festif », précise Caroline Constantin, en charge de la scénographie.

Pour éviter les temps morts, les équipes du Nice Jazz Fest ont aussi installé cette année un espace DJ, du côté de la place Masséna. « Il y aura des mix tous les jours avant le début du concert et pendant les interplateaux. Ça va rajouter de l’intensité et beaucoup d’émotion. Le but, c’est que lorsque la grande scène s’arrête, la petite commence », projette Graig Monetti.

Retour du coin pour les enfants

Enfin, l’année dernière, l’équipe du Nice Jazz Fest avait mis à disposition un espace pour les enfants, de 4 à 10 ans, pour permettre aux parents de confier leurs bambins à des animateurs des crèches et écoles de la ville de Nice et profiter pleinement du festival.

Rebelote cette année, avec un espace amélioré. « De nouveaux jeux, de nouvelles activités, un nouveau plancher. C’est Disneyland dans une boîte à chaussures », ironise l’élu. Jusqu’à 50 enfants par soir vont pouvoir être accueillis, de 17h30à 0h45, sans surcoût quand l’enfant a pris un billet à 32 euros.

Finalement, tout semble avoir été pensé pour garantir un « itinéraire d’expérience » le plus fluide et divertissant possible.

Il faut dire que l’enjeu est de taille: un tel festival « accessible » (les tarifs vont de 32 euros à 45 euros) et assuré par une municipalité est rare, souligne l’adjoint au maire, avant de glisser qu’il fera des annonces pour la suite du festival à l’issue de cette édition « stratégique ».

L’art du teasing.