La fillette québécoise retrouvée morte dans l’État de New York est décédée par noyade, selon les résultats préliminaires de l’autopsie qui concluent également à un homicide.
L’autopsie a été réalisée par le Dr Michael Sikirica à l’hôpital de Glens Falls, dans l’État de New York. Les conclusions finales seront dévoilées une fois que des tests de laboratoire additionnels seront terminés.
La police de l’État de New York poursuit son enquête et sollicite l’aide du public pour recueillir des informations supplémentaires sur la Toyota Prius grise à bord de laquelle la fillette et son père ont circulé aux États-Unis entre le 11 et le 19 juillet.
La jeune Melina Frattolin a été retrouvée sans vie dans un étang de la ville de Ticonderoga, dans l’État de New York, dimanche. Sa disparition avait été signalée samedi soir par son père, Luciano Frattolin, alors qu’ils étaient en vacances aux États-Unis depuis le 11 juillet.
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Leur retour au Québec était prévu le jour même et la fillette devait retrouver sa mère. Le couple est séparé depuis 2019.
Lors d’un appel téléphonique samedi, vers 18 h 30, la fillette avait dit à sa mère qu’elle s’apprêtait à retourner au Canada avec son père. L’enquête a établi que quelque temps après l’appel de Melina à sa mère et avant l’appel au 911 de M. Frattolin, celui-ci aurait assassiné Melina et laissé son corps dans un endroit isolé où il a ensuite été découvert par les forces de l’ordre, a indiqué le capitaine Robert McConnell de la police de l’État de New York.
Le père de la fillette a été arrêté au cours de la nuit de dimanche à lundi. Il a plaidé non coupable d’accusations de meurtre au second degré et de dissimulation d’un cadavre. Il est détenu à la prison du comté d’Essex depuis.
Les autorités ont décelé des incohérences dans le récit des événements par le père et dans la chronologie qu’il a fournie.
Luciano Frattolin avait notamment confié à la police de l’État de New York avoir vu deux hommes à bord d’une camionnette blanche quitter les lieux de la disparition présumée de sa fille, lorsqu’il a réalisé que celle-ci n’était plus dans sa voiture. Le capitaine Robert McConnell a indiqué que cette déclaration était fausse.
Un hommage à la victime
Une veillée aux chandelles aura lieu mardi soir dans la ville de Ticonderoga en hommage à Melina Frattolin. L’événement, organisé par une résidente, Bridgette Cruz, se tiendra à 20 h dans le parc Percy Thompson.
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Bridgette Cruz a lancé un appel sur Facebook pour convier les membres de la communauté de Ticonderoga à un hommage pour la jeune Melina Frattolin.
Photo : Radio-Canada
La communauté y est invitée pour illuminer la vie de Melina qui a été tragiquement interrompue, a-t-elle écrit sur Facebook. Ticonderoga sera à jamais le lieu de repos de son âme. Je veux honorer sa vie et lui faire savoir que nous serons sa lumière en ces temps sombres, a-t-elle ajouté.
Bridgette Cruz a confié, en entrevue avec CBC, avoir été fortement bouleversée par l’alerte Amber émise samedi soir pour retrouver la jeune fille et par la découverte de son corps dans sa communauté. Tout le monde a été profondément touché, a-t-elle poursuivi.
Une prière, de la musique et un moment de recueillement sont prévus mardi soir. Elle mérite au moins ça, a dit Mme Cruz.
Le père aux prises avec des difficultés financières
Luciano Frattolin fait face à d’importants problèmes financiers. Au total, l’homme de 45 ans doit plus de 175 000 $ en solde de carte de crédit non payé à la Banque Scotia.
La Banque Scotia réclame plus de 83 000 $ à son entreprise, Café Gambella. Une autre entreprise dont il n’est plus le propriétaire, Dépanneur Café situé sur la rue Bernard Ouest à Montréal, doit aussi plus de 94 000 $ à la Banque Scotia.
M. Frattolin réclame aussi 117 000 $ à un partenaire d’affaires, à qui il dit avoir confié la gestion d’un Airbnb sur la rue Bernard, le Gîte du Dépanneur Café, selon les documents judiciaires. Il l’accuse d’avoir géré illégalement le Airbnb.
Frattolin allègue que son partenaire commercial l’a menacé d’aider la mère de son enfant à l’empêcher d’entrer dans la province de Québec en raison de taxes impayées par l’entreprise et de lui causer d’autres préjudices financiers.
Avec les informations de Sarah Leavitt et Catherine Dib