Dans l’Angleterre victorienne, une jeune
femme qui rêve d’écrire bouscule les règles de son époque. Un
cocktail addictif qu’on dévore sans pause.
Oubliez les bals guindés et les jeunes filles bien comme il
faut. Stella Sedgwick n’a
rien d’une héroïne docile. Dans The Great Misfortune of Stella Sedgwick, S.
Isabelle nous offre une héroïne aussi brillante que rebelle, bien
décidée à écrire sa propre histoire (littéralement). Entre
ambitions littéraires, répliques bien senties et liaisons (plus ou
moins) dangereuses, ce roman nous plonge dans une Angleterre
victorienne pleine de piquant. Un savoureux mélange entre les
corsets de Bridgerton et les coups d’éclat de
Sex and the
City, version plume et encrier. Impossible de
s’arrêter avant la dernière page.
Une héroïne qui ne rentre dans
aucun corset
Stella Sedgwick
n’a pas le profil idéal pour briller dans l’Angleterre des années
1860. Elle parle trop, rêve grand et refuse de se contenter d’un
bon mariage et d’un joli sourire. Autant dire qu’elle part avec
quelques handicaps dans une société corsetée (au sens propre comme
au figuré). À dix-huit ans, Stella rêve de devenir
écrivaine, comme sa mère avant elle, et n’a pas vraiment
l’intention de se laisser enfermer dans le rôle que la société a
prévu pour elle.
Mais tout bascule lorsqu’un
riche aristocrate londonien, ancien employeur de
sa mère, l »appelle à son chevet. Sur son lit de mort, il lui lègue
un domaine de famille. Une propriété entière, avec terres, prestige
et responsabilités. Le hic ? Pour que cet héritage lui soit
vraiment accordé, Stella doit prouver qu’elle est respectable…
autrement dit, mariée. Là voilà parachutée à Londres, dans le monde
très fermé et très blanc de la haute société. Sauf que Stella,
elle, est noire, orpheline, sans fortune et elle a un avis sur
tout.
Des bals, des scandales et une
plume bien aiguisée
Pas question pour Stella de se
contenter de parader en robe à froufrous. Derrière les sourires
polis et les potins de salon, la jeune femme découvre un Londres
plein de contradictions. D’un côté, les prétendants
charmants (mais pas toujours sincères), de l’autre, les
regards malveillants sur sa différence. Et au milieu, un ancien ami
d’enfance devenu ténébreux et troublant : Nathaniel
Fitzroy. Pendant leur enfance ils étaient amis mais plus
maintenant… mais l’attirance est toujours là.
Fiona Flippant reprend de la
plume
Comme Carrie
Bradshaw dans Sex and the City, Stella s’inspire
de ce qu’elle vit et observe au quotidien pour nourrir sa plume,
transformant les petits drames sociaux en réflexions piquantes et
bien senties. C’est comme ça qu’elle trouve une nouvelle voie :
reprendre secrètement la chronique de sa mère, “Fiona
Flippant”, qui conseillait les jeunes femmes de la
haute société. Sous cette identité anonyme, elle manie l’ironie et
le bon sens avec talent, et gagne peu à peu une influence
inattendue. Parfait pour ceux qui ont aimer l’intrigue autour de
Lady Whistledown/Penelope Featherington lors de la
première saison de
Bridgerton sur Netflix. Écrire dans l’ombre tout en affrontant
les projecteurs d’un monde codifié ? Voilà un équilibre
dangereux.
Un
mélange savoureux et moderne sous les jupons victoriens
Avec The Great Misfortune of Stella
Sedgwick, S. Isabelle signe un roman aussi
intelligent que divertissant. Si vous aimez les
héroïnes à la fois rebelles, tendres et brillantes, vous allez
adorer Stella. Le livre aborde avec justesse des sujets encore très
actuels : la place des femmes, le racisme, la liberté de choisir sa
voie. Mais le tout est porté avec humour, énergie et une touche de
romance bien dosée. Imaginez un croisement entre Jane Austen,
Bridgerton et
Sex and The City, le
tout revisité par une plume moderne et inclusive.
Entre lettres secrètes, bals
endiablés, conseils piquants et dilemmes du cœur. Ce roman est une
vraie pépite à glisser dans votre valise cet été.