Un nouveau dispositif pour les salariés cagnois en mal de logement: la municipalité a signé, ce mardi, une « convention de partenariat en faveur du logement pour les actifs » avec des entreprises cagnoises (1) et la Caisse des dépôts et consignations (CDC).

L’objectif? Proposer des logements à des salariés qui ne peuvent pas accéder au logement social, mais rencontrent des difficultés à louer ou à acheter un logement dans le parc privé: il s’agit en fait du Logement locatif intermédiaire (LLI). Un dispositif mis en place par l’État en 2014.

« Il y a une crise majeure du logement dans les Alpes-Maritimes, c’est un des points faibles de l’économie du département, pose le maire Louis Nègre. Car il y a un vrai différentiel entre les prix des loyers libres et la réalité des salaires dans les entreprises. »

58 logements en 2028

Concrètement, 58 logements devront voir le jour en 2028 à travers le projet immobilier « Les terrasses d’Ella », avenue de Grasse. Ainsi, les employés des entreprises signataires – s’ils respectent un certain plafond de ressources – seront prioritaires pour accéder à ces logements, à un prix en moyenne 10% en dessous du marché grâce à la participation de la CDC.

La commune, signataire, pourra également identifier des Cagnois éligibles. Et dès maintenant, une centaine de logements intègrent le dispositif LLI, sauf qu’ils sont déjà occupés… « On espère contribuer à stabiliser le marché de l’emploi », s’est félicité Pierre Fournon, directeur interrégional CDC Habitat Paca et Corse.

Marc Raspor, président de la Fédération des promoteurs immobiliers Côte d’Azur et Corse, s’est déclaré « fier et heureux » de ce projet: « Le logement locatif intermédiaire est une vraie solution pour les entreprises et leurs employés, et j’espère qu’on arrivera à évangéliser sur d’autres communes. »

« Un salarié mal logé, c’est un salarié qui est mal dans sa peau et qui est moins productif »

Le président du groupe Ippolito, Pierre Ippolito, dit avoir identifié « une dizaine de collaborateurs intéressés » par le dispositif. « Les actifs sont involontairement expropriés par les résidences secondaires, analyse-t-il. Certains s’installent dans le Var pour venir travailler à Cagnes, mais quand ils regardent Waze le matin, ils comprennent vite que ça va être compliqué. Et un salarié mal logé, c’est un salarié qui est mal dans sa peau et qui est moins productif. »

Alexandra Cittadini, p.-d.g. de la Clinique Saint-Jean, affirme quant à elle avoir identifié « une cinquantaine de salariés, peut-être plus, car on a une tranche d’activité qui correspond tout à fait à ce type de logement. Donc je salue cette initiative et j’espère que cette initiative en appellera d’autres, car on en a vraiment besoin pour développer les entreprises à Cagnes-sur-Mer, et pour soigner les Cagnois en ce qui nous concerne ».

1. Le Groupe Costamagna, le Groupe Ippolito, le Groupe Ragni, la Clinique Saint-Jean, le Centre commercial Shopping Promenade Riviera, et le Groupe Renaudi.