l’essentiel
Photographe aquatique passionné et ancien champion d’apnée, Frank Caillet a capté les championnats du monde de canoë-kayak depuis l’eau du bassin du Rebech, une première mondiale.
Grand spécialiste de l’apnée (il a participé à deux championnats du monde en Italie et au Japon), Frank Caillet s’est peu à peu orienté vers la photographie aquatique. Habité par une très grande créativité, il explore l’univers de la photographie. Bouillonnant d’idées et d’ambition, il lui fallait satisfaire son instinct artistique et son besoin d’expression.
Depuis plus de 10 ans, il exerce donc son activité de photographe professionnel, spécialisé dans la photo aquatique (appelée « underwater »). Il est le seul certifié plongeur hyperbare dans le grand Sud-Ouest. Il ne pouvait donc pas rater les championnats du monde de canoë-kayak qui se tenaient à Foix sur le bassin du Rebech. « Je suis allé sur les entraînements par curiosité et pour voir comment ça se passait. »
Sauf, qu’il n’avait ni les autorisations, ni le droit. « Je suis donc allé m’excuser auprès des organisateurs, de la Fédération française et de la fédération internationale. Du coup, ils ont vu les clichés que j’avais postés sur les réseaux sociaux et ils m’ont dit qu’ils étaient intéressés. On a donc convenu de créneaux pour que je puisse revenir. Et c’est ce que j’ai fait (rires). » Une grande première. « On m’a dit que ça n’avait jamais été fait, j’en ai été très surpris. »
Frank Caillet s’est spécialisé dans la photo aquatique.
DDM. – Lionel Lasserre
Une grosse part de surprise, d’incertitude
Le week-end dernier, le voilà donc qui se jette à l’eau. Avec curiosité. « Je n’avais jamais fait de photos dans de l’eau avec du courant. Et le dimanche, après les orages de la veille, il y en avait. Il a fallu s’accrocher (rires). Il faut bien choisir son lestage pour ne pas être emporté par le courant. » Son appareil photo est à l’abri dans un caisson subaquatique spécialement conçu. « Ça pèse un peu, la manipulation est un peu compliquée. »
En respectant les consignes de sécurité, Frank peut se déplacer sur tout le bassin, jamais très loin des athlètes. Avec une contrainte principale : « Je ne les vois pas arriver. Ils passaient très, très vite à côté de moi. » Même s’il est expérimenté, il le sait, ses clichés, à la limite de l’eau, restent aléatoires. « C’est l’eau qui dessine la photo définitive. Il y a également une grosse part de surprise, d’incertitude. D’un point de vue artistique, j’ai trouvé ça joli même si on ne voyait pas le dessous des kayaks ou les pagaies. »
Une expérience unique qui l’a séduit. « J’ai beaucoup aimé. Ce milieu aquatique m’intéresse énormément. On a beaucoup échangé ensuite avec les organisateurs, par exemple pour améliorer la sécurité d’un photographe dans l’eau. » Une collaboration pourrait se mettre en place à l’avenir. « C’était une première mondiale. » Et c’était sur le bassin du Rebech, à Foix.
Le photographe se rapproche au plus près ses athlètes.
DR. – franzanton89