Un logement peut-il détériorer la santé jusqu’à un point de non retour ? C’est la question à laquelle sont confrontés les médecins des locataires de la résidence Les Anaïs (14e), dans laquelle plus d’une dizaine de familles disent « cumuler les ennuis médicaux » dans des appartements en mauvais état. Les blouses blanches ont, entre autres, diagnostiqué « des crises d’asthme à répétition » chez un enfant dans un logement où « l’humidité dure depuis cinq ans », « un lipœdème sévère » (maladie familièrement appelée « des jambes poteaux ») chez une mère qui s’est vue refuser un logement au rez-de-chaussée, tandis qu’un autre s’interroge sur les conséquences de la présence de rouille dans la baignoire de son patient.