Par

Margot Fournie

Publié le

15 avr. 2025 à 12h18

Voilà deux semaines que cinq maisons mobiles, faites de bois et d’acier, ont pris place sur un terrain communal, situé rue de la Carpe-Haute dans le quartier de la Robertsau, à Strasbourg. Ces maisonnettes de 25 m² y resteront deux ans.

Elles ont été présentées lors d’une conférence de presse le 14 avril. On vous explique à quoi elles vont servir.

Des maisons innovantes pour héberger cinq familles sans domicile

Ces maisons mobiles ont coûté 400 000 euros. Conçues par la société Hekipia, elles vont servir à accueillir cinq familles, avec des enfants, qui vivaient auparavant dans la rue.

Ces tiny-houses, nommées « Bulles d’air », sont toutes meublées, équipées d’une pompe à chaleur qui fait office à la fois de chauffage et de climatiseur.

On y retrouve deux chambres, un espace salle à manger avec une cuisine, un petit cellier, mais aussi une salle de bains. Toutefois, cette dernière est inutilisable, car non raccordée à l’eau. Des douches et des sanitaires se trouvent dans un bâtiment à part, sur le même terrain.

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Temuri occupe une des tiny house avec son fils, sa fille et sa femme depuis un peu plus d'une semaine.
Temuri occupe une des tiny houses avec son fils, sa fille et sa femme depuis un peu plus d’une semaine. (©Margot Fournié / Actu Strasbourg)Des parcours de vie difficiles

Temuri y a emménagé avec sa femme et ses deux enfants, âgés de 7 et 8 ans, il y a une semaine.

Ce ressortissant géorgien raconte qu’il est arrivé en France il y a deux ans et qu’il vivait auparavant dans sa « voiture. Si on a eu cette maison, c’est parce que la directrice de l’école Langevin, où sont scolarisés mes enfants, a discuté avec la mairie. »

Une politique menée par la Ville depuis 2022

Pour bénéficier de cet accueil, il fallait effectivement que « les familles soient composées de trois ou quatre personnes et que les enfants soient scolarisés dans nos écoles. Après, c’est le tissu associatif local qui nous les a présentés », expose Floriane Varieras, élue en charge des solidarités sociales.

Ce projet s’inscrit dans la politique d’habitat intercalaire, c’est-à-dire de logements provisoires installés sur des terrains inoccupés, menée par le Ville depuis 2022.

« On a commencé par nos grands bâtiments. C’est comme ça que le centre d’accueil la T’rêve a pu voir le jour. Il nous restait la possibilité d’utiliser nos terrains nus comme celui de la Carpe-Haute », rappelle la maire de Strasbourg, Jeanne Barseghian.

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