Brigitte et Emmanuel Macron ont décidé de porter plainte pour diffamation contre l’influenceuse et personnalité politique américaine Candace Owens, après que celle-ci a relayé une infox sur le genre de la Première dame.
Une décision prise dans un contexte tendu, quelques semaines seulement après que Brigitte Macron a perdu un procès en France pour cyberharcèlement.
Une rumeur persistante devenue affaire d’État
La rumeur selon laquelle Brigitte Macron serait « née homme » circule depuis plusieurs années sur les réseaux sociaux et dans certains cercles complotistes. Longtemps ignorée ou minimisée, cette théorie sans fondement a récemment refait surface, relayée par des personnalités publiques à forte audience. Parmi elles : Candace Owens, figure controversée de la sphère conservatrice américaine.
Cette dernière n’a pas seulement diffusé l’infox : elle l’a exploitée à des fins politiques, en s’attaquant ouvertement à Brigitte Macron et en insinuant qu’un mensonge aurait été sciemment entretenu autour de son identité de genre.
Une plainte déposée sur le sol américain
Face à ces propos jugés diffamatoires, le couple présidentiel français a choisi de saisir la justice américaine. Comme précisé dans les colonnes du journal Le Monde, Emmanuel Macron et son épouse ont engagé, mercredi 23 juillet, des poursuites en diffamation devant un tribunal du Delaware, aux États-Unis. Une démarche rare — et hautement symbolique — qui vise à obtenir réparation sur le territoire même où les déclarations ont été faites et diffusées massivement.
Selon les avocats des Macron, Candace Owens a « intentionnellement relayé une fausse information dans le but de nuire à la réputation de la Première dame ». La plainte, déposée dans un tribunal de l’État de New York, pourrait déboucher sur un procès très médiatisé, impliquant des enjeux juridiques complexes entre liberté d’expression, diffamation et désinformation.
Un précédent judiciaire en France… perdu
Cette nouvelle action intervient peu de temps après une autre affaire médiatique : en août 2024, Brigitte Macron avait porté plainte en France pour cyberharcèlement. Elle visait quatre individus, dont Aurélien Poirson-Atlan — plus connu sous le pseudonyme de Zoé Sagan —, qui avaient tenu des propos ciblant « son genre, sa sexualité et sa différence d’âge avec son conjoint ».
L’enquête avait été ouverte pour « cyberharcèlement et provocation à commettre une infraction », et les quatre mis en cause risquaient jusqu’à deux ans de prison. Finalement, ils ont tous été relaxés, la justice estimant qu’ils s’exprimaient dans le cadre de la bonne foi, sans intention malveillante clairement établie et Brigitte Macron a donc perdu le procès.
Une riposte internationale contre la désinformation
En portant plainte cette fois à l’étranger, le couple Macron semble vouloir frapper plus fort. Cette démarche peut être perçue comme une réponse politique au phénomène croissant de la désinformation transnationale, où les rumeurs nées sur internet franchissent les frontières et alimentent les discours extrémistes.
Brigitte Macron, qui s’est exprimée à plusieurs reprises sur l’impact psychologique de cette rumeur, considère que les atteintes répétées à son identité et à sa dignité sont allées trop loin. Emmanuel Macron, de son côté, soutient pleinement cette initiative judiciaire, considérée comme une défense de leur intégrité personnelle mais aussi des principes républicains.
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