Demi de mêlée historique de Bayonne, Guillaume Rouet s’est engagé avec Nissa Rugby pour les deux prochaines saisons. Tout juste revenu de vacances, il évoque ses objectifs pour la saison à venir.
Comment se passent vos premiers jours du côté de Nice ?
J’ai pris mes marques et j’ai pu rejoindre Arthur Duhau (ancien coéquipier du côté de Bayonne, NDLR) donc je n’étais pas trop dépaysé ! J’ai rejoint le groupe pour le barbecue de l’équipe, ce qui m’a permis de connaître le groupe. Depuis lundi, l’entraînement est assez intense mais c’est bien, il y a beaucoup de physique et de rugby. C’est très intéressant rugbystiquement et sur la prépa.
Avez-vous une préparation adaptée vu que vous êtes arrivés après le début de la préparation ?
Non, il y a juste eu le premier jour où je n’ai pas fait le rugby collectif. Mais depuis, je fais tout comme le reste de l’équipe.
Avez-vous l’impression d’arriver au sein d’une équipe en pleine reconstruction ?
Ça ne fait que trois jours que je suis vraiment dans le groupe donc c’est compliqué de juger. Mais pour le moment, j’ai trouvé le groupe assez uni, content d’être là. Les anciens nous accueillent bien.
Que pensez-vous du recrutement niçois, qui a fait grand bruit ces derniers mois ?
Le recrutement est ambitieux. Mais c’est toujours pareil : pour qu’il y ait un bon état d’esprit, il faut que le groupe vive bien. Sans cela, il n’y a pas de résultats. C’est à nous tous de faire en sorte que ça fonctionne bien, en travaillant correctement aux entraînements.
Qu’est-ce qui vous a convaincu de rejoindre le club ?
Ce qui m’a convaincu, c’est que je n’étais jamais parti de Bayonne. Avec ma femme, on avait des envies de partir, de voir autre chose. Que ce soit elle ou moi, nous n’avions connu que ça. Il faut être réaliste aussi : à Nice, le cadre de vie est sympathique. Ça n’a pas été le seul critère bien sûr. Le projet niçois est ambitieux, l’équipe est en reconstruction. Il y a tout à faire et c’est ce qui m’a plu.
Est-ce particulier de mettre un autre maillot que celui de l’Aviron Bayonnais, club dans lequel vous avez joué 22 ans ?
J’étais habitué à mettre du bleu ciel et blanc tous les jours, désormais c’est du rouge et noir. C’est du changement et ça fait du bien aussi de voir autre chose. Mais c’est vrai que je m’écarte vraiment de tout le monde. Je suis quelqu’un qui est très « famille » en plus. Mes amis, je sais qu’ils viendront me voir aussi souvent qu’avant. Tous étaient très contents pour moi et ont validé ce projet. Je vais faire le maximum pendant ces deux ans ici.
Était-il nécessaire pour vous de ne pas jouer dans le même championnat que Bayonne ?
Non, pas forcément. Peut-être qu’être dans un championnat différent sera mieux pour moi. Ça aurait été quand même été un plaisir de retrouver Jean-Dauger, même si c’était pour jouer contre Bayonne.
Vous avez dit cette saison vouloir « un peu plus de respect » de la part du club concernant votre départ. Cela a-t-il été le cas ?
Je ne suis pas du tout amer. Quand j’ai dit qu’il y avait un manque de respect, on en a ensuite parlé avec les personnes concernées. Ils avaient juste été maladroits et on s’est expliqué. Je pars très heureux de l’Aviron, mon aventure s’est bien terminée. Je ne suis pas du tout rancunier et je leur souhaite le meilleur. C’est un club qui progresse depuis quelques années et j’espère que ça va continuer.
Vous étiez au final titulaire en demi-finale de Top 14 la saison passée et vous êtes maintenant au troisième échelon français. Cela a de quoi étonner non ?
Je comprends que ça puisse étonner mais j’assume totalement mon choix. Il ne faut pas non plus dénigrer le championnat de Nationale parce qu’il est très relevé depuis quelques années. On sait que pour nous, ça peut être très compliqué alors on va aborder le championnat avec beaucoup d’humilité.
Quelle est la différence entre le Top 14 et la Nationale ?
La différence, c’est surtout les blocs de quatre matchs ! En Top 14, tu enchaînes parfois dix ou douze matchs d’affilée. Il y aura davantage de périodes pour la récupération.
Les dirigeants niçois vous ont-ils déjà parlé d’un éventuel objectif de remontée dès la saison prochaine ?
Non, pour l’instant on n’en a pas parlé. Nous allons partir en stage donc peut-être qu’on fixera les objectifs de la saison à ce moment-là. Pour l’instant, on parle du projet de jeu.
Vous vous doutez quand même que l’objectif sera la montée ?
Notre objectif sera de bien figurer mais ce sera un championnat très dur et très long. Pour l’instant, ça ne sert à rien de se projeter, il faut être humbles et ambitieux et voir match après match. Je n’ai pas tendance à m’enflammer, ce n’est pas ici que je vais le faire.