Un mouvement d’envergure prend forme sur les réseaux sociaux, avec des appels à paralyser le pays à compter du 10 septembre prochain. Cette date a été choisie pour manifester contre le plan de redressement des finances publiques proposé par François Bayrou, qui inclut notamment le gel des prestations sociales et la suppression de deux jours fériés.
Ce mouvement de colère est en train d’émerger sur TikTok, Instagram et Facebook. Le 10 septembre 2025 est devenu la date de ralliement de ceux qui ne digèrent pas le plan d’économie de François Bayrou. Les réseaux sociaux sont inondés de messages appelant à l’action : « Boycott général. Pour les faire plier, si on touche à l’économie, c’est le meilleur des moyens. » Ils prônent un arrêt total des activités : « Plus d’écoles, plus de métro, plus d’achats, plus de livraison. Un blackout citoyen. »
Plus qu’une simple manifestation, ces citoyens veulent cesser de faire tourner « le système ». « Une machine qui nous broie », peut-on lire sur le site internet qui a été créé il y a quelques jours pour détailler les modes d’action et recenser les lieux de mobilisation. Plusieurs comptes sur les réseaux sociaux se consacrent désormais uniquement à faire entendre cet appel sans que l’on sache qui se cache derrière. Un mouvement qui se dit apolitique, spontané, brassant une colère sociale. Cela rappelle forcément celui des Gilets jaunes en 2018. Même si malgré des centaines de milliers de vues, il est compliqué de jauger qui suivra réellement cet appel au blocage.
Le gouvernement garde un œil sur cet appel
Le gouvernement garde un œil sur le phénomène. « Je ne crois pas à la convergence des luttes d’habitude, mais là, je ne vois pas comment ça passe », confie un proche du Premier ministre qui redoute l’explosion d’une colère sociale. Alors en coulisses, certains poussent François Bayrou a instauré un impôt sur les plus hauts revenus ou les superprofits pour apaiser ce sentiment d’injustice fiscale. Une colère qui, au-delà de l’appel au blocage du 10 septembre, s’exprime sur les réseaux sociaux depuis quelques semaines à travers les mots-clés « C’est Nicolas qui paie » ou « Les gueux ».
« On surveille, on regarde très attentivement », confient plusieurs sources dans les ministères, sans affolement pour le moment. Un conseiller gouvernemental tente même de se rassurer : « C’est un mouvement viral. Je ne vois pas comment cela se transforme en mobilisation physique. » Ce plan Bayrou doit être discuté et débattu à la rentrée avec une menace de censure qui plane sur le Premier ministre.
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